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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


le Roy de Nauarre furent arrestés, le reste des coupables,
ou exilés, ou punis. Vn des plus funestes emplois
de sa Regence, fut de rendre les deuoirs funebres
à son fils Charles IX. & d’appeller aussi tost
Henry III. de Pologne pour le mettre en possession
du Royaume, dont la succession luy estoit echeuë par
la mort de son frere, & duquel par vne certaine anticipation
du futur, elle auoit dit en partant de France,
qu’il n’y seroit pas long temps. En effet, l’année expirée,
il rentra en France au mesme iour qu’il en estoit
sorty. Mais il en estoit sorty subject du Roy, & il y
entra comme vn Monarque absolu. Durant cét interregne,
& cette longue suspension de l’authorité
Royale ; le second soin de la Regente, fut qu’ayant
auerty le Roy de Pologne de la mort de son frere, elle
le pria de reuenir au plustost en France, & en attendant
de son retour, de confirmer la Regence que le
feu Roy luy auoit deferée. Ce Prince fit l’vn & l’autre
par ses Ambassadeurs, & s’estant luy-mesme echappé
de Pologne, il arriue en France heureusement,
où la Reyne estant allée au deuant de luy iusques au
Pont de Beauuoisin, premiere ville de France sur les
frontieres, elle eut autant de ioye au retour de ce
cher fils, qu’elle auoit ressenty de tristesse à son depart.
D’abord elle luy remet auec la Regence la liberté
du Duc d’Alençon, & du Roy de Nauarre,
qu’elle auoit fait arrester, pour ce qu’ils broüilloient
dans l’Estat. De-là elle eut vn sensible deplaisir, de
voir ces deux freres, les seuls fils qui luy restoient au