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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


euë contre Charles qui estoit le III. Dauphin
qu’elle auoit veu entre ses enfans, apres Louys & Iean
ses aisnés. Quelques-vns à la bisarrerie de son esprit
aussi changeant à aymer ce qu’elle auoit vn peu auparauant
hay, comme il estoit leger à hayr ce qu’elle
auoit autresfois vniquemẽt aymé. D’autres à la hayne
irreconciliable du Connestable d’Armagnac, fauory
de Charles, & ennemy de cette Princesse. Mais
certainement quelque cause qu’ayt eu vne si cruelle
dissension, il est certain que Charles ayant relegué à
Tours sa Mere la Reyne Isabeau, pour qu’elle ne
peût point nuire à ses affaires, Elle en fut tirée par le
Duc de Bourgogne, & en suite declarée Regente du
Royaume en sa place de son fils, auec vn Seau remarquable,
où elle fit grauer son Image animée de ces
mots. C’est Le Seau de la Souueraineté du Roy. Iamais
la France n’auoit veu dans vn mesme temps vn Regent
& vne Regente, & tous deux opposés l’vn à l’autre,
sinon en cette rencontre, ou par vn exemple de
rigueur remarquable à la posterité, elle veid vne Mere
cruellement armée contre son propre sang, faire la
paix & alliance auec son ennemy, pour declarer la
guerre à son propre fils, & preferer vn gendre à vn fils
au droict de la succession à la Couronne. Et c’est ce
que fit le crime de cette mauuaise Mere, lors qu’ayant
marié sa fille Catherine à Henry V. Roy d’Angleterre,
elle abusa si fort de la folie & de la credulité de son
mari Charles VI. egaré de son sens, que de luy faire
desheriter le legitime heritier de ce Royaume, pour
subsister en sa place l’ancien ennemy de l’Estat.
 
I.
Le regne d’Isabeau.
II.
La Regence
d’Isabeau.