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Mazarinade n° C_10_38

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Du Pelletier, Pierre [1649], LE TRIOMPHE DE PARIS, ET SA IOYE, Sur l’esperance du prompt retour DV ROY, EN CETTE VILLE. , françaisRéférence RIM : M0_3880. Cote locale : C_10_38.


parolles, Fides stabile & œternum facit imperium.
Vn autre a remarqué que les Parthes anciennement,
quoy que ce fust vn Peuple rude & farouche, respectoient
leurs souuerains, comme des diuinitez, & que
pour se les rendre plus considerables, ils leurs donnoient
des titres glorieux, comme ceux cy, de freres
du Soleil, & de la Lune. Quant à nous qui sçauons
qu’elle est la Souueraineté de nos Roys, nous n’auons
pas besoin de ces artifices pour les rendre venerables
à leurs vassaux. Ce n’est point ceste longue
suitte d’hallebardes, n’y cette pompe qui paroist en
leurs Palais, ce ne sont point ces riches ballustres, ce
ne sont point ces Dais, ce ne sont point les Sceptres,
ce ne sont point des Diadesmes qui leur enuironnent
le front qui nous obligent à les regarder auec vne
crainte respectueuse. L’amour que nous auons conceuë
pour nos Princes legitimes vient purement du
fond de nos cœurs, il n’est pas necessaire qu’on les
pare de tous ses ornemens pour nous les rendre aymables,
c’est assez qu’ils le soient par leur Sacre, & par
leur Onction, nous sçauons qu’ils sont les ouurages
& les portraits viuans du plus puissant de tous les
Monarques. Tout le monde auouë auec plaisir, ô
mon Prince, qu’il y a beaucoup de satisfaction à viure
sous le regne d’vn Roy, qui se rend plus recommandable
par sa vertu que par la puissance de son
Sceptre, & c’est ce qui a fait dire qu’elle est la plus
riche perle de la Couronne des Monarques, & qu’il
n’y a point de Trosne mieux affermy que celuy qui
l’est par la vertu. C’est elle qui donne l authorite aux