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Mazarinade n° C_1_40_10

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Anonyme [1649], SVITTE ET DIXIESME ARRIVÉE DV COVRIER FRANÇOIS, APPORTANT TOVTES LES Nouvelles de ce qui s’est passé depuis sa neufiéme arriuée iusqu’à present. , françaisRéférence RIM : M0_830. Cote locale : C_1_40_10.


Souueraines, & des officiers de ladite ville y estans arriuez le 21. de ce
mois, y ont eu audience, & en suitte l’on a commencé la Conference
sur les Articles par eux apportez pour la reformation du mauuais ordre
au gouuernement de l’Estat, introduit par les tyranniques maximes &
mauuais Conseils du present Ministere, & pour l’interest commun du
public, auec toutes les autres Prouinces du Royaume qui ont pris les
armes pour ce sujet.
 
Le Mardy 23. les Maire, Escheuins & officiers de la ville de Poictiers
au nom de ladite Ville & de toute la Prouince de Poictou, ont par leur
Deputé fait entendre en l’Assemblée du Parlement, qu’ils auoient pris
les armes pour le seruice du Roy, sous l’authorité du Parlement, &
qu’ils requeroient qu’il pleust à la Cour leur faire expedier Cõmissions
pour leuer des gens de guerre pour la seureté de leur Prouince, & prendre
les deniers necessaires pour leur subsistance, outre celles que Monsieur
le Duc de la Trimoüille y a leuées, qui sont desia sur pied au nombre
de sept à huict mil hommes.
Cedit iour 23. la Cour a arresté que l’on continueroit la vente encommencée
des meubles du Cardinal Mazarin, & encores qu’il seroit procedé
à la vente de quelques balots de tapisseries, & autres meubles appartenans
au sieur petit Receueur des rentes, lesquels il auoit destournez
pour plus facilement se ranger du party contraire.
Le Mercredy 24. la Lettre de Monsieur le premier President a esté
leuë en l’Assemblée du Parlement, par laquelle il mandoit que la Reyne
tesmoignoit souhaitter non seulement vn accommodement pour le fait
particulier de la Ville de Paris, de Messieurs les Generaux, & des autres
villes du Royaume, mais encore qu’elle desiroit auec passion paruenir
à vne Paix generale, & qu’à cette fin elle auoit par Monsieur le
Comte de Brienne Secretaire d’Estat, fait dire à Monsieur le Nonce du
Pape, & à Monsieur l’Ambassadeur de Venise, qu’ils donnassent aduis
à l’Archiduc Leopold, qu’elle enuoyeroit des Ambassadeurs auec plain
pouuoir aussi-tost qu’il y auroit lieu conuenu pour en traitter.