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Mazarinade n° B_17_9

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Anonyme [1652 [?]], RESPONSE AV SEDITIEVX ESCRIT INTITVLÉ LETTRE DV BOVRGEOIS DES-INTERESSÉ. , français, latinRéférence RIM : M0_3385. Cote locale : B_17_9.


bien de l’Estat, est vn aussi grand crime que de
mettre le diuorce entre des cœurs ioints d’vn
sacré nœud d’alliance & d’amitié.
 
Ie ne m’areste donc point à dire que sans Messieurs
les Princes, on se mocqueroit à la Cour
des demandes des parisiens, & que toute la
guerre qu’ils pourroient faire en leurs murs,
seroit quelque malheureuse sedition, dont la potence
termineroit tousiours le differend, mais
ie me haste d’en venir au point où nostre Auteur
s’exprime en ces termes. Si nous eussions
voulu Mercredy, ce qu’il dit au lieu de Mardy qui
fut le iour de la bataille du Faux bourg S. Antoine,
les Condé & Beaufort, ne seroient plus que des
noms de Braues malheureux, ce qui me paraist
la plus grande fadaise du monde, puisque si ces
princes, ausquels il fait l’honneur de donner le
nom de Braues, qu’ils meritent certes mesmes
au iugement de leurs plus grands ennemis, n’eussent
receu des preuues indubitables de la bienveillance
de la plus part des Parisiens, il ne se fussent
iamais engagez au combat si pres de leur ville,
& mis, pour ainsi dire, à leur discretion, si bien
qu’il est croyable que le plus grand nombre l’emperta
sur le plus petit, qui ne manquoit point de
volõté d’executer le dessein que ce feint des-interessé
temoigne indiscrettement. D’ailleurs qu’elles
vengeances n’eussent suiuy de si grands meurtres,