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Mazarinade n° B_17_33

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Anonyme [1652 [?]], QVATRIESME PARTIE DV POLITIQVE VNIVERSEL, OV BRIEVE ET ABSOLVE DECISION de toutes les Questions d’Estat les plus importantes. SCAVOIR EST, XVIII. Si les Tyrans du peuple & de l’Authorité Royale; auec leurs Partizans peuuent estre sauuez. XIX. Si les heritiers de ces sangsuës publiques peuuent estre sauuez, sans restituer les voleries que leurs predecesseurs leur ont laissées. XX. Si la restitution peut estre bonne, n’estant pas faire à ceux à qui la chose appartient. XXI. Si l’on doit souffrir des Partizans dans vn Estat. XXII. Si les trois Estats ont droit de se mesler des affaires du Prince. XXIII. Si les trois Estats ont droict de remedier aux desordres du Royaume. , françaisRéférence RIM : M0_2818. Cote locale : B_17_33.


partie de cet Illustre Assemblée, de prendre le
soing & le gouuernement des affaires de France,
puis qu’il y va de l’interest de la Couronne,
de nos biens & de nostre vie, & non pas à des
Estrangers & à des exclaues de la fortune, issus
de la lie du peuple.
 
C’est dans des assemblées comme celles-là,
où chacun ayant proposé ce qui peut seruir à la
reformation des desordres de l’Estat que le Roy
pour l’amour naturel qu’il porte, ou du moins
qu’il doit porter à ses subjets, ordonne pour se
conseruer la qualité de pere de la patrie, de toutes
les choses qui sont necessaires à ses peuples,
ne pouuant pas aller quand il le voudroit, contre
toutes les puissances de son Empire.
Quand les tyrans se sont rendus maistres des
affaires, & qu’ils se portent à surcharger les peuples
d’vn nombre infiny de subsides insupportables,
& que les peuples ne pouuans souffrir des
vexations si outrageuses, sont sur les termes de se
reuolter contre celuy qui les oppresse qui sont
ceux qui ont droict de pouuoir mieux faire l’office
de Mediateurs entre les tyrans & les tyrannisez,
que ceux qui ont toutes les forces de l’Estat
à leur deuotion, & qui ont l’authorité d’imposer
vn silence éternel, & aux vns & aux autres.
Au contraire, si le Roy est contraint par la necessité
de ses affaires de demander quelque assistance