[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_17_33

Image de la page

Anonyme [1652 [?]], QVATRIESME PARTIE DV POLITIQVE VNIVERSEL, OV BRIEVE ET ABSOLVE DECISION de toutes les Questions d’Estat les plus importantes. SCAVOIR EST, XVIII. Si les Tyrans du peuple & de l’Authorité Royale; auec leurs Partizans peuuent estre sauuez. XIX. Si les heritiers de ces sangsuës publiques peuuent estre sauuez, sans restituer les voleries que leurs predecesseurs leur ont laissées. XX. Si la restitution peut estre bonne, n’estant pas faire à ceux à qui la chose appartient. XXI. Si l’on doit souffrir des Partizans dans vn Estat. XXII. Si les trois Estats ont droit de se mesler des affaires du Prince. XXIII. Si les trois Estats ont droict de remedier aux desordres du Royaume. , françaisRéférence RIM : M0_2818. Cote locale : B_17_33.


ne sçais-tu pas que toutes ces sangsuës
publiques, & que tous ceux qui ont rauy & qui
retiennent iniustement le bien de leurs freres,
mourant sans faire vne équitable restitution &
sans faire vne seuere penitence du crime, sont
damnez éternellement, sans aucune espece de
misericorde ? C’est Dieu qui te iuge & qui te condamne
luy mesme par la bouche de son adorable
Legislateur Moyse : par la bouche de l’Apostre
S. Paul ; & presque par tous les sacrez Cayers de
sa sainte & sacrée Parole, contre laquelle il n’y a
point de repit ny d’appel, ny recusation à faire,
ny en ce monde ny en l’autre. L’admonition
franche, libre, & cordiale est vne tres-excellente
medecine. C’est t’aymer parfaitement que de
t’aduertir de ton salut deuant que tu ailles en vn
pays où il n’y a point de satisfaction à faire qui
ne soit éternelle. Prends donc bien garde à toy,
abominable vsurpateur du bien d’autruy, auant
de quitter cette terrestre demeure. Le iour de
ta mort est incertain, & si tost que ce moment
est passé, tous les remedes qu’on y pouuoit apporter
sont passez de mesmes. C’est là où se iouë
le dernier acte de toute la Comedie mondaine.
C’est en ce iour-là où la iustice de Dieu nous attend,
pour nous iuger selon que nous l’aurons
merité, & pour nous faire restituer en vn moment
tout ce que nous aurons amassé en plusieurs
années. Et puis qu’il nous faut restituer en