[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° C_7_35

Image de la page

Anonyme [1649], DISCOVRS D’ESTAT OV VERITABLE DECLARATION des Motifs, qui obligerent LOVYS LE IVSTE, Roy de France & de Nauarre, à rompre la paix qui fut faicte en l’an 1596. Entre HENRY IIII. son tres-honoré pere, & PHILIPPES II. Roy des Espagnes. OV SE VOIT LE NOMBRE DES places & des Principautez, que les Espagnols ont deuant ce temps la & du depuis vsurpées à ceste Couronne. , françaisRéférence RIM : M0_1108. Cote locale : C_7_35.


n’estoit pas vn Empire proportionne au merite
de leur Souuerain, & que si Dieu n’estoit
pas Dieu, que le Roy d’Espagne le seroit, si
l’estre infiny se pouuoit communiquer à la
creature mortelle & perissable. Ce n’est pas
d’auiourd’huy que ceste nation si outrageuse
à Dieu & aux hommes, à donné subiet à la France
de rompre auec elle, & qu’elle a fait ce
qu’elle à peu pour la reduire aux termes qu’elle
desiroit, & pour s’emparer de ceste illustre
Monarchie : S’est il iamais presenté occasion
sortable à ses desseins, qu’elle ne luy ait vsurpé
ce qu’elle à peu, sous des pretextes qu’elle
coloroit à sa fantaisie ? Si bien qu’à la fin elle
l’auroit insensiblement despouïllée de tous
ses plus beaux Estats, si elle ne se fut opposée
à ses desseins, & si elle n’eut porté ses armes
dans le pays ennemy pour se faire raison, elle
mesme de ce qui luy appartenoit auec tant de
Iustice. C’est par ce moyen qu’elle a sçeu à ses
despens, que les François n’estoient pas des
peuples à souffrir continuellement ses trahisons,
& moins à s asubiettir a ses tyrannies.
Monsieur de Villeroy, en presence de Henry
IIII. ne dit il pas au Patriarche de Constantinople,
lors qu’il faisoit la premiere ouuerture
de la paix, entre ces deux puissantes
Couronnes, que l’Espagne ne pouuoit iamais