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Mazarinade n° B_10_31

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Anonyme [1652], L’INVENTAIRE DES SOVRCES D’OV LES DESORDRES DE L’ESTAT sont emanés, qui sont, I. La Religion deschirée par les Schismes; descriée par ses Predicateurs; & par les mauuais exemple des grands. II. Le Chaos des trois Estats: le desreglement du Clergé; la decadance de la Noblesse, & le luxe du peuple. III. Le crime sans punition dans les personnes publiques. IV. La pauureté mesconnuë par les Prestres, & l’abondance de biens recherchée. V. La Politique desbauchée par le commerce des fourbes. , françaisRéférence RIM : M0_1731. Cote locale : B_10_31.


que ce Corsaire a gouuerné les renes de la Monarchie,
que les Rois n’estoient non plus esclaues
de leurs parolles que de leurs subiets, & qu’ils
se reseruoient la liberté de se pouuoir de dire,
quelque asseurance neantmoins qu’ils donnassent
pour l’establissement des traitez : Ne nous
a ton pas voulu persuader que nos vies & nos
biens estoient dans le commandement Despotique
de nos Souuerains, & que pour cette rai.
son les subiets ne pouuoient point poursuiure
l’esloignement des mauuais Ministres qui se
maintenoient par leur faueur : N’auons nous pas
veu que la consideration de l’interest estoit la
seule dispensatrice des charges, & qu’on n’a
presque iamais rien donné par le motif ou par
le principe du merite ou de la vertu.
 
La premiere de ces maximes a mis les peuples dans le deffy des promesses de leur Souuerain,
les obligeant par mesme consequence
à ne s’attendre point à aucune sorte de traité,
dont les effets estoient dans l’incertitude ; mais
a pousser vigoureusement les affaires, pour les
terminer par force à leur aduantage : tesmoins
les Bordelois : La seconde maxime à fait voit
aux peuples qu’il auroient tousiours ce detestable
Ministre sur les bras, s’il n’en attendoient
la deffaite que de la Iustice du Souuerain, lequel