[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° C_12_1

Image de la page

Anonyme [1652], L’INQVISITION RECHERCHANT EXACTEMENT CE QV’ON DOIT FAIRE DAN L’ESTAT PRESENT DES AFFAIRES. , françaisRéférence RIM : M0_1703. Cote locale : C_12_1.


nos Rois de France, par le choix que le dernier Empereur
Chrestien fit de Charles VIII pour lui succeder.
 
Le droit de commander les Armées est si naturel
à ce Prince, que tout autre qui en est en possession,
l’vsurpe visiblement sur lui, au grand prejudice de
l’authorité Royale. Il est donc tres necessaire de
reünir toutes les Trouppes de sa Majesté sous la cõ.
duite d’vn Chef si excellent. Et si la Reine ayme la
prosperité des Armes Françoises, elle ne doit iamais
s’opposer à cette reünion qui rend la [1 lettre ill.]rance inuincible,
& qui est capable de lui donner l’Empire de
toutes les autres Nations : il ne faut pas que la grandeur
de la Maison d’Autriche lui reuienne à la memoire,
cette pensée est purement Espagnole, que
la seule vanité fait naistre, & qu’elle n’a iamais pu
mettre en execution, ayant la France pour riuale.
On n’a que trop veu par les heureux succez qui ont
sauué la France des fureurs Espagnoles, que la Lieutenance
generale des Armées du Roy dãs les mains
de Monsieur le Prince, estoit la chose du monde la
plus auantageuse à cette Monarchie. Pourquoy
donc la Reine s’oppose t’elle auec tant de chaleur à
de si visibles progrez, ie n’en puis que iuger, sinon
qu’on peut conclurre de-là, qu’elle a l’ame plus Espagnole
que Françoise.
Mais si pour nous empescher de faire ces conclusions
& détrnire du moins les pressants soubçõs