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Mazarinade n° A_3_55

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Anonyme [1649], L’ESPAGNE AFFLIGÉE ET EN TROVBLE, DE VOIR LA FRANCE paisible, & exempte du naufrage, où elle pensoit que nos derniers troubles la deuoit faire abimer. , françaisRéférence RIM : M0_1274. Cote locale : A_3_55.


trauailloit incessamment en faueur du fils aisné de
son Eglise, contre tous ses ennemis, & qu’en cette
fameuse entreprise, il ne l’abandonneroit pas non
plus qu’aux autres.
 
Tant y a, que depuis que les Espagnols n’ont
plus eu le moyen de corrompre la fidelité des François,
nos armes ont tousiours heureusement prosperé
de quelque costé qu’on les ait portée, l’Allemagne,
la Catalogne, l’Italie, & la Flandre en sont
tesmoins. Les prises de Spire, ville Imperiale, de
Mayence, de Treues, de Landau, de Vorm, de Philisbourg,
de Thionuille, d’Arras, de Bapaume, de
Bethune, de la Bassée, de Mardic, de Furnes, de
Bergue, de Dunkerque, d’Ypre, de Balaguier, de
Fragues, & du dernier temps Piombino, & Portolongone,
sans compter sept ou huict fameuses batailles
gagnées sur eux, témoignent assez que nous
allons bien plus viste en besogne que non pas eux,
& que quand il s’agist de les attaquer à force ouuerte
nous trouuons tousiours les moyens de les
vaincre.
L’experience qu’il en tire à leur dommage, reduit
cette nation presque au desespoir, & c’est ce
qui a fait que depuis quelque temps ce peuple ambitieux,
ennuyé de se voir surmonter de tous costez,
a plusieurs fois voulu, en beaucoup d’endroits,
& de Prouinces, secouër le ioug de l’obeïssance
du Roy d’Espagne, pour se mettre sous la
puissance d’vn autre Monarque, qui les pût mieux
conseruer & les deffendre. La Politique d’Espagne