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Mazarinade n° C_7_67

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Anonyme [1649], L’ENFER REVOLTÉ, SVR L’ESTRANGE DESORDRE qui y est arriué depuis peu, par les Tyrans & les Fauoris des premieres Siecles. OV PAR VNE MERVEILLEVSE application, toute l’Histoire du temps present se trouue parfaitement bien representée. , françaisRéférence RIM : M0_1218. Cote locale : C_7_67.


deuxiesme Roy des Romains, lequel prist grand soin
d’instituer quantité de Loix, & de fonder l’ordre des Vestales.
Et moins encore de celle de Nerua, tres-homme
de bien : car il r’appela d’exil tous les Chrestiens que Domitian
son predecesseur auoit chassez de l’Empire. Et si
Traian n’eut pas fait tout son possible pour les destruire,
il auroit pû passer pour vn des plus vertueux Princes de
la terre.
 
A ce discours Auguste deuxiesme Empereur des Romains,
se sentant vn peu coulpable des cruautez qu’il a
auoit exercées auec Anthoine & Lepidus, ses compagnons
Triumuirs, pour paruenir à l’Empire, accompagné
de Neron, le plus cruel & le plus infame de tous les
hommes ! De Tarquin le superbe, ainsi surnommé à cause
de l’insolence de ses deportemẽs : Dt Sardanapale dernier
Roy des Assyriens : De Denys Tyran de Syracuse, &
de plusieurs autres de semblable nature, cõmença de crier
tout haut : Tu as bien menty, infame Philosophe, esloigné
d’auoir rendu vn bon seruice aux Princes, au contraire
vous vous vantez d’estre ces Dieux Consentes, sans
lesquels les Roys ne peuuent rien faire, dans le gouuernement
de leurs peuples. Vous dites que vous estes
l’Azile & les Genies tutelaires de toutes les Monarchies ;
la lumiere des bonnes mœurs, & les Maistres de
l’equité : les motifs des prouinces, & les seuls dispensateurs
de la Iustice : Vous dites que nous ne sommes pas
Seigneurs, mais seulement Princes : que nous deuenons
Tyrans pour peu que nous forcions la volonté de nos
Sujets : & en vn mot, que nous ne sommes pas plus dispensez
de la Loy que le reste des hommes, & que les Sujets
cessent d’estre Sujets, quand le Prince abuse de sa
puissance. Ce qui à causé tousiours de grands desordres
dans les Estats, depuis le commencement des siecles : &
c’est ce qui causera d’eternelles reuolutions parmy nous
tant qu’il y aura des Souuerains dans le monde. Conbien
de parricides à ton veus dans l’Vniuers, fondez sur
les preceptes que vous auez donnez aux hommes ; sans