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Mazarinade n° B_15_27

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Anonyme [1652], L’AVTHORITÉ DES ROYS, DES PRINCES, DES REPVBLIQVES, ET DES PARLEMENS. Presenté au Roy dans la Ville de Pontoise par vn grand Prelat. , françaisRéférence RIM : M0_434. Cote locale : B_15_27.

mauuais : qui est, SIRE, disoit Solon, la vraye discipline
de la societé humaine : Car pour dire vray,
plusieurs sont qui pour la recompense, sont incitez à la
vertu, encores que ce ne doit estre la fin du vertueux,
comme au contraire la malice de plusieurs meschans
ne se pourroit refrener si la vengeance et punition du
mal n’estoit tousiours preste : n’y ayant autre moyen
pour empescher les meschans de faire mal que par vne
seuerité grande, laquelle cause l’asseurance publique.
 
Il se dit des Lacedemoniens, lesquels par la seuere
punition qu’ils faisoient des crimes, furent longtemps
sans auoir l’vsage de mettre des serrures à leurs
coffres, ny verrous à leurs portes. Aristote fait mention
de certains païs, où les habitans respondoient
de la seureté des chemins et payoient le dommage
aux passans, quand ils estoient volez par les brigans.
Et n’y a pas long-temps, que telles choses s’obseruoient
en aucuns endroits de l’Italie.
Heureux les siecles des bons & illustres Princes &
Magistrats, sous lesquels la justice a esté ainsi exercée,
& auquelles Rois & Princes ont reconnu, que leur
premier & principal office est, de iuger & faire justice,
sans laquelle ce nom ne leur appartient : Comme
sceut fort bien remonstrer vne pauure vieille, à Phippe
Roy de Macedone, auquel s’estant addressée pour
luy faire vne plainte, le Roy respondit qu’il auoit
pour lors d’autres affaires, & ne la pouuoit escouter :
Alors la vieille s’escriant luy dit, laisse donc Philippes,
d’estre Roy, & quitte la place à vn autre, dequoy
ce Prince debonnaire fut tellement touché au cœur