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Mazarinade n° B_2_23

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Anonyme [1652 [?]], L’AVEVGLEMENT DV CONSEIL D’ESTAT DV ROY, AVEC LES RAISONS POVRQVOY L’ON DOIT refuser leur loy d’Amnistie. , françaisRéférence RIM : M0_468. Cote locale : B_2_23.


Roys & des peuples, & que l’Authorité Royale
se doit communiquer à eux plustost qu’à qui
que ce puisse estre. Il faut que Messieurs du
Conseil d’En haut, & Messieurs du Conseil
d’en-bas sçachent qu’ils ne peuuent rien establir,
ny rien ordonner dans la police generale
& fondamentale de l’Estat, qui ne soit verifié
du Parlement, pour estre valable. Il est bien iuste
& bien raisonnable, puis qu’il fait le corps
le plus important & le plus considerable de
l’Estat, qu’il se mesle & qu’il prenne connoissance
des affaires qu’il gouuerne, & duquel il
est responsable par la qualité de ses fonctions,
& par l’origine de son establissement, puisque
Senatus immortalis est, princeps vero mortalis. Et apres
cela Messieurs les malheureux Politiques, vous
serez si imprudens d’enuoyer des Amnisties imparfaites
& sans forme à la lie du peuple, au
mespris des Princes & du Parlement, sans y
comprendre ny les vns ny les autres. Il faut aduoüer
que l’ignorance, l’aueuglement, l’infidelité
& la trahison sont d’estranges imperfections
en la personne d’vn Ministre d’Estat, qui
soit quos assumat in partem curarum, qui sont les
vrais tresors de l’Estat, & les illustres Athlas du
Prince. C’est vne chose diuine que de bien deliberer,
parce que pour y bien reüssir, il faut
auoir quelque esprit de prophetie : Tout le