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Mazarinade n° B_12_33

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Anonyme [1652], L’APOSTVME DE TOVTE LA COVR MAZARINISTES, Creuée contre les Parisiens. AVEC LA RESPONSE DES FRONDEVRS Aux Mazarinistes. Ne dis mot, paix, paix. , françaisRéférence RIM : M0_133. Cote locale : B_12_33.


as monstré l’effet de ta generosité, que de t’en
fuyr dans ce bois pour tenir compagnie à ta fidelle
amie Cerbere, en luy parlant en ces termes.
Ma mie que i’ay connuë des ma ieunesse,
& qui dés l’aage de huict ans i’ay commencé a te
seruir, ie te prie d auoir égard à ma misere, tu vois
que ie suis poursuiuy de mes ennemis, & tu sçay
que ie ne me puis deffendre sans ton secours que
de la langue, c’est pourquoy ie me mets entre tes
mains, ma chere Cerbere, comme ie sçay que tu
as beaucoup plus de forces toy seule que tous
mes ennemis ensembles, Mon cher amy Iules,
il est vray que ie te connois il y a long temps, mais
tu me permetteras que ie te die la verité, apres
t’auoir enseigné toutes mes sciences & tous mes
secrets, afin que tu en profitasse, comme tu as
fait, lors que tu venois à mon escole, tu auois de
si excellens souliers, & des pas si adroits, que
tu as chassé de ma cauerne tous mes meilleurs
amis & les tiens, premierement, ton cher amy
Caron, lequel m’a dit qu’il ne sçauroit exprimer
le bien que tu luy veux, que de t’estre offert toy-mesme
à luy seruir de boule, & que tu luy as offert
tous tes deuoirs, dont il auouë t’auoir de l’obligation.
Mon cher amy Iules, ie te porte reuerence
en qualité de Cardinal & ie sacrifie toutes tes
volontez à celuy qui ta donné toutes les magies