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Mazarinade n° B_12_33

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Anonyme [1652], L’APOSTVME DE TOVTE LA COVR MAZARINISTES, Creuée contre les Parisiens. AVEC LA RESPONSE DES FRONDEVRS Aux Mazarinistes. Ne dis mot, paix, paix. , françaisRéférence RIM : M0_133. Cote locale : B_12_33.


S. M. de loing qu’ils eussent a faire leurs
descharges, & de crier qui viue, ce traistre commence
à dire, Sire, voicy les Bourgeois de Paris,
qui vienent pour vous assieger, l’on fit tourner
bagage du costé qu’ils estoient venus, & alors le
Roy tout effrayé de la peur que ce perfide luy fit,
qu’il en fut malade l’espace de quinze iours ; n’est-ce
pas la vn bon Ministre d’Estat, ne merite t’il
pas pire que la rouë, & s’il la l’effronterie de dire
qu’il nous fera mourir, & qu’il fera qu’il en coustra
plus de deux cens mille Fratricide, pour ruiner
cette ville rebelle ; hé ! l’insolent que de dire
ville rebelle, qui demande tous les iours son Roy,
& qu’il la fera raser, & mettre tout a feu & à sang,
& la reduire à l’égal eu Cimitiere des Innocens,
des corps morts par cy par là, des os tout fracassez
& les ruisseaux de sang qui couleront durant trois
iours entiers, par ses rages & ses fureurs.
 
 
On te coupera pauure Iules,
Et l’vne & l’autre testiculle.
 
Vn iour, le Roy estant en peine de te treuuer, &
t’ayant rencontré, te dit, qu’il estoit besoin pour
le salut de son Royaume & de son Estat, que tu
fusse bien esloigné, & tu fis response que tu ne
croyois pas qu’il eust permis ton esloignement, &