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Mazarinade n° B_17_23

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Anonyme [1652], L’ANTIDOTE AV VENIN DES LIBELLES DV ROYALISTE, A AGATHON, ET DE LA VERITÉ NVE. , français, latinRéférence RIM : M0_88. Cote locale : B_17_23.


Deuteronome, où Dieu ne leur promet la durée de leur empire,
qu’autant de temps qu’ils seront rigides obseruateurs des
loix & de la Iustice : Postquam sederit in solio regni sui, describet sibi
Deuteronomium legis huius in volumine accipiens exemplar à Sacerdotibus,
& habebit secum legetque illud emnibus diebus vitæ suæ, vt discat
timere Dominum Deum suum, & custodire verba & cercmonias
quæ in lege præcepta sunt.
 
[1 ligne ill.]
de aduent[1 lettre ill.]
Domini.
Cap. 27.
Par où vous voyez, Mr le Royaliste, que vostre doctrine est
erronée, & les maximes fausses, sur lesquelles vous la fondez,
mettant les Roys au dessus des loix, si vous ne voulez démentir
l’Escriture saincte auec l’authorité de ces grands Politiques, &
combien il est dangereux d’y donner attainte, & de suiure vos
aduis & vos conseils, ou plustost ceux de la Reine, & de ce Pantalon
desguisé, qui ne luy inspirent que la flamme & le sang, &
taschent sous son nom auguste de venger leurs passions, bien
qu’elles menacent la decadence, & entraisnent du moins la desolation
de l’Estat, de s’introduire à cét effet, & se fortifier en
des places que l’vn ny l’autre ne peuuent occuper que par l’infraction
des loix, qui sont, comme nous auons monstré, les appuis
& les colomnes des Monarchies, sous les appas & les amorces
de la desbauche & de la dissolution, sous le titre & flatterie
d’vn pouuoir independant & absolu, qui n’appartient qu’à Dieu
seul, duquel pour se flatter de l’impunité de toutes choses, ils
reconnoissent à peine la superiorité, & trouuent des ames si deprauées,
qui non du mesme esprit de ce sage de Perse à Cambises,
l’interrogeant s’il pouuoit legitimement espouser sa sœur,
soufflent continuellement ce poison aux oreilles du Roy, qu’encores
qu’ils n’y ayt point de loix qui permettent aux estrangers
de manier le timon de cét Estat, il y en a toutesfois vne plus ancienne
& plus forte, qui leur accorde de faire tout ce que bon
leur semblera, pour auoir lieu de maintenir toutes les injustices
& les execrations qu’ils cõmettent sous le nom du Roy, auquel
on ne descouure iamais les veritez Euangeliques, qui luy enseignent
la suauité, & le centre de son deuoir en leur endroict
Rectorem te posuerunt, noli cxiolli, esto in illis quasi v[2 lettres ill.]s ex ipsis, curam
illorum habe. Il est donc de l’office du Roy d’entendre les gemissemens
de son Peuple & d’y remedier, de se laisser toucher
& persuader aux remonstrances des Princes & de ses Parlemens,