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Mazarinade n° B_17_23

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Anonyme [1652], L’ANTIDOTE AV VENIN DES LIBELLES DV ROYALISTE, A AGATHON, ET DE LA VERITÉ NVE. , français, latinRéférence RIM : M0_88. Cote locale : B_17_23.


passe, & est la cause innocente des troubles de son Estat, lesquels
ils font naistre à dessein, pour se rendre plus redoutables
à leurs ennemis, & plus considerables à leurs Souuerains.
 
Tac. lib. 4.
Anna.
Ils n’ont autre chose à mettre en auant, que l’authorité
Royale, comme si elle n’estoit point sujette à la Iustice, & ne
se deuoit connoistre que par les oppressions, & à dire que les
Princes qui ne la peuuent supporter, enseignent aux Peuples,
comme à des perroquets en cage, leur desobeïssance
Or dites, Mr le Royaliste, est-ce Mr le Prince en 1648. qui a
suscité les Barricades, pour s’opposer à la tyrannie du Card.
Mazarin, qui voulust en vn iour emprisonner la moitié du
Parlement, & se seruit de la solemnité d’vn iour auquel on
rendoit graces à Dieu, de cette grande & signalée victoire
remportée à Lens par Mr le Prince, qui mettoit toute la
Flandre en nostre sujettion, si par vn dessein contraire, la
Reine trop bonne sœur, & jalouse de la grandeur de sa maison
auec le Cardinal Mazarin sujet de son frere, poussé d’vn
mesme desir, n’en eust voulu arrester le cours & les aduantages,
trouué & preparé cét escueil pour y faire briser la gloire
de Mr le Prince au milieu de ses triomphes, la ternir &
l’enseuelir par vne funeste tragedie dans le sang des plus illustres
Senateurs, & des plus gens de bien du Royaume, & se
signaler par quelque grand forfait, Tempus damnationi delectum
quo Tiridates accipiendo Armeniæ regno aduentabat, vt ad
externa tumerioris intestinum scelus obscuraretur, & vt magnitudinem
imperatoria quasi regio facinore ostentaret. A-t’il mis les armes
entre les mains des Parisiens en 1649. pour se defendre
de la rage de ce Cardinal, que le Tellier, ce meschant & malheureux
Politique, luy auoit promis & asseuré deuoir estre
reduits par la faim en trois iours de marché, & forcez de soufrir
les loix de sa tyrannie ? Est-ce luy qui depuis la Paix fourée
de Ruel, iusques au mois de Iuillet 1651. leur a suggeré
l’auersion espouuantable qu’ils ont encores contre ce Tyran
& tous ses Emissaires, & demandé leur punition ? Est-ce qu’ils
n’ont point d’yeux pour voir la deprauation de ces beaux Ministres,
& qu’ils sont insẽsibles à leurs maux pour n’en pas jetter