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Mazarinade n° B_17_8

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Anonyme [1652 [?]], LETTRE DV BOVRGEOIS DES-INTERESSE. , françaisRéférence RIM : M0_2082. Cote locale : B_17_8.


qu’il recueillit ne leur laissa plus d’autre salut que
dans la fuite ; ie dois cette gloire à la fidelité du
Bourgeois, qu’il disputa long temps le passage aux
troupes des Princes, qu’il abandonna plustost ses
portes qu’il ne-les ouurit, que cette nouueauté luy
tira les larmes des yeux, de voir les drapeaux rouges
ombrager ses ruës ; & l’Espagnol se refugier
dans Paris en presence du Roy chassé hors des murailles
de sa ville, & qui au milieu d’vne puissante
armée & d’vn honteux exil, luy fournit encore son
pain, menage sa recolte, luy renouuelle chaque
iour des tendresses de pere, & (le diray-ie)des
complaisances de seruiteur.
 
Le pauure Bourgeois éprouua dés le lendemain
qu’vn serpent rechauffé ne paye son hoste que de
venin : Car ayant deputé de chaque Quartier à
l’Assemblée de ville, pour pouruoir à sa seureté,
les soldats des Princes escortés des seditieux les inuestirent
dans l’Hostel, demandent le Preuost des
Marchands, & les autres seruiteurs du Roy sous le
nom de Mazarins, menacent du feu & bruslent en
mesme temps, ces innocentes victimes euiterent
le sacrifice par vne genereuse resistance, & vne
Vnion forcée à la volonté de leurs bourreaux ; l’Eglise
de S. Iean la plus proche de l’embrasement
fist ses efforts pour appaiser la colere du Ciel & la
rage de la terre, elle exposa le Sacrement adorable
sur les degrez de l’Hostel de Ville, ces furieux