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Mazarinade n° B_6_18

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Anonyme [1652], LES RIS ET LES PLEVRS DE LA FRANCE SVR LA CONDVITE DE LA REYNE, Et du Conseil d’Estat. Découurants l’Origine de nos miseres & des Calamitez publiques. , françaisRéférence RIM : M0_3551. Cote locale : B_6_18.


veu qu’elle auoit fait vn pas de clere, & sçachant
qu’il est escrit, Qui tenet tenet, possessio valet, voudroit
bien trouuer quelque subtil moyen pour remonter
dessus sa beste, sans en auoir l’obligation,
ny à gautier, ny à garguille, pour deroger à la
Souueraine dignité. C’est pour cela qu’elle remuë
ciel & terre pour émouuoir dans Paris quelque
sedition, qui comme vne vaste machine l’introduisist
par de subtils effects dans la Ville à la faueur
du desir & du bruit, auant qu’on s’apperçeut
de son approche, afin qu’on en sçeust plûtost
la mort que la maladie, & que Paris demeurast
pris comme au trebuchet, auec tous ceux qu’elle
a mis au papier des Regents. Mais en bonne
foy qui ne riroit de luy voir faire toutes ces singeries
& ces chimagrées à contre-temps, lors que
le compere Heraclite tourne tout du costé de
ses visions. Le Ciel de la patrie pour souuerain Iuge,
ou pour vangeur prenne de là sujet de dire
qu’elle est punie pour ses pechez, & de s’écrier
auec le bon homme Ieremie qui fut vn personnage
de son humeur, Peccatum peccauit Ierusalem propterea
instabilis facta est, omnes qui glorificabant eam spreuerunt
eam, quia viderunt ignominiam eius. Que ne parle
t’elle, bon jeu bon argent ? ou plûtost que ne se
met t’elle à la raison, pour cesser d’estre vagabonde
& miserable comme elle est ? Ne voit t’elle pas que