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Mazarinade n° B_16_38

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Anonyme [1652], LE TROMPETTE OV HERAVT DV CIEL, Denonçant au Roy, à la Reyne, & à leur Conseil. Aux Duc d’Orleans, Prince de Condé & autres. Ville de Paris & reste du Royaume, la Paix que Dieu leur veut donner, & qu’il leur presente. Où la destruction, s’ils la refusent de sa main liberale. , françaisRéférence RIM : M0_3895. Cote locale : B_16_38.


Roy Asa qui deposa Maacha sa mere afin qu’elle ne fust
plus Regente, d’autant qu’elle vsoit trop demesurement
de son authorité : Car l’ambition de la femme n’a
point de bornes & est du tout desreglée, tesmoin celle
de Semiramis, quoy que d’ailleurs ornée de grandes vertus.
Atalie Regente pour regner absolument, n’espargna
ny celuy qui deuoit seoir sur le Trosne, ny tous ses
freres, ny tous ceux là qu’elle peut attraper du Sang
Royal, ains les fist tous mourir : Ces exemples estrangers
ne sont pas seuls ; car telle a fait mourir son mary,
telle ses enfans pour esleuer en leur lieu ceux qu’elles
aimoient, & la France n’en a pas esté exempte, vne Fredegonde,
vne Brunehaut, & de fraische mcmoire Catherine
de Medicis, n’ont elles pas fait tuer l’vne son
mary pour se conseruer son Landry, l’autre faire entretuer
les Rois freres, & la derniere eust perdu tous ses enfans
pour faire regner sur ce Royaume des estrangers à
qui le Sceptre de cét Estat n’appartenoit n’y n’appartient
point : Et qui pour cét effet desola toutes les Prouinces
de ce Royaume, & mit par tout le foudre le feu
& le sang : & qui fut cause de la mort deplorable d’Henry
III. son fils le dernier des Valois. Et le temps present
produit de mesmes effects & de mesmes fruicts.
 
Ie vous enuoye mon Herault, escoutez le, si vous ne
le faites ô Roy des François, & que mal vous aduienne,
à qui vous en prendrez vous ? Il vous signifie l’Arrest ;
que ie luy ay commandé vous denoncer ; executez le,
sinon, qu’attendrez-vous que la rigueur d’iceluy ?
Vous n’estes ny plus excellent, ny plus puissant, que
tant d’autres qui vous ont precedé. Ie suis celuy de
par qui les Rois regnent, & qui reduits & leurs Sceptres
& Couronnes en poudre : & leurs personnes mesmes
quand bon me semble.
Quand à vous, ô Reine sçachez que les voyes que
vous auez tenuës depuis le deceds du feu Roy vostre mary
n’ont point esté doictes ny deuant Dieu, ny deuant