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Mazarinade n° B_6_16

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Anonyme [1650 [?]], LE TE DEVM GENERAL DE TOVS LES BONS FRANCOIS. Sur la prise de Messieurs les Princes. , françaisRéférence RIM : M0_3756. Cote locale : B_6_16.


vous demandons, en fait vne partie, Sauueur de nos ames, &
c’est à quoy nous visons de tout nostre cœur, pour vous satisfaire.
Rendez donc mon Dieu à chacun ce qui luy appartient,
comme vous commandez à toutes vos creatures de le faire, &
vous nous obligerez à benir eternellemẽt vostre sainct Nom,
& à vous rendre des graces infinies. Rendez donc mon Dieu
la prison de ces criminels, d’vne nature inuiolable, afin que
vos pauures peuples puissent viure plus heureusemẽt en paix,
en vostre amour, & en vostre sainte crainte, iusques à la fin
du monde.
 
LA BRIE.
Vous qui auez vaincu l’aiguillon de la mort, & qui auez ouuert
le Royaume des Cieux aux croyans, adorable Sauueur
de nos ames, faites nous la grace de vaincre non seulement
les menées & les trauaux de ces esprits de discorde, qui ne
songent qu’à semer de la zizanie entre le Prince & le peuple :
mais aussi de les tenir où le Roy les a fait mettre, iusques à ce
que Dieu les enuoye querir pour comparoistre deuant le tribunal
de sa saincte & sacrée iustice. Ouurez nous le sein de
vostre diuine misericorde, afin que la paix qu’il vous a pleu
nous donner, soit d’vne eternelle durée. Chassez de cét Estat
toutes les furies infernales qui leur tendoient la main, & qui
s’estoient consacrez à leurs funestes menées. Ce sont des
Erynnées, qui ne cherchent auec les funestes flambeaux de
leur cruelle ambition, qu’à mettre vne incendie generale, aux
quatre coins de cét Empire. Punissez ces malheureux Alectons
du mesme supplice qu’ils nous vouloient iniustement
faire souffrir, plustost que de leur faire la grace de les garder
si long-temps, aux despens des finances du Prince, & toutes
les posteritez vous loüeront, iusques à la findes siecles. Vous
nous auez desia donné la paix, vous auez redonné nostre Prince
à ces subiects, & vous auez découuert & rompu les trames
des esprits reprouuez, & vostre diuine Maiesté nous fera bien
la grace de nous deliurer de ces engeances Plutoniques. Ce
seroit bien encore pis s’ils estoient eslargis, & qu’ils eussent la
liberté de continuer leurs menées, iusques icy ce n’est rien
que ce qu’ils nous ont fait, au prix de ce qu’ils feroient pour
continuer leur dessein, & pour se vanger contre nous d’auoir