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Mazarinade n° B_16_45

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Anonyme [1652], LE SECRET IMPORTANT A MESSIEVRS LES COLONELS DE PARIS, POVR RENDRE LA PAIX IMMORTELLE. APRES LEVR DEPVTATION auprés du Roy. , françaisRéférence RIM : M0_3632. Cote locale : B_16_45.


On nous presente vne Declaration de la Cour portant
Amnistie. Il n’y en a point d’entre vous autres Messieurs
qui n’ayent creu dans la publication de ce discours,
passé dans la forme de la verification du Parlement
à Pontoise, que tout ne fut pardonné : Et la
pluspart ont creu que l’interest particulier de ceux qui
appuyent celuy de la liberté Françoise nous empeschoit
la Paix, apres la creance qu’on deuoit auoir
pour cette Declaration. Neantmoins, Messieurs,
il faut vous ouurir les yeux, & vous donner aduis
que les fourberies inuincibles du Cardinal si souuent
experimentées, en sont les seuls obstacles. Quelle confiance,
aprés tout ce que ie viens de remarquer, peut-on
prendre pour Paris en ce qui se promet de cette
part ? Et où en estions nous, Messieurs, si les Princes
neussent pas demandé plus de seureté pour tout le
Monde, apres cette Amnistie, puis qu’en consequence
de cette Declaration, le Maire de Mante acusé d’auoir
contribué au passage des Troupes de Monsieur de
Nemours, s’estant jetté aux pieds du Parlement de
Pontoise, pour se seruir du pardon prononcé de la bouche
du Roy, & verifié en ce lieu, est arresté ; & qu’on
le persecute en sa personne, en ses biens, & qu’il est
à la veille de laisser à la posterité, par l’exemple de sa
mort, vne preuue bien verifiée du peu de fidelité qu’il y
a dans les asseurances & les paroles publiques de ce
regne ? Cette affaire, Messieurs, est toute faische, &
vous doit toucher, puisque vostre Cause est pareille à
la sienne. La Cour dit dans sa Declaration que le Roy
ne demande autre chose, sinon que tous ses Sujets
r’entrent de bonne foy, & sans qu’il soit besoin de
prester aucun serment nouueau de fidelité, ny aucun
acte de Declaration, que l’on r’entre au seruice de sa
Majesté. Ce Maire, dont ie vous ay parlé, dans la confiance