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Mazarinade n° B_10_4

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Anonyme [1652 [?]], LE ROYAL AV MAZARIN Luy faisant voir par la raison & par l’histoire. I. Que l’authorité des Roys sur la vie & sur le bien des Subjets est fort limitée, à moins qu’elle ne soit tirannique. II. Que l’authorité des Princes du Sang est essentielle dans le gouuernement. III. Que l’authorité des autres Parlemens de France, pour les affaires d’Estat, est inferieure & subordonnée à celle du Parlement de Paris. IV. Que les Prelats n’ont point d’authorité dans le maniment des affaires d’Estat, & que leur deuoit les engage de n’auoir d’attachement que pour le sanctuaire. , françaisRéférence RIM : M0_3561. Cote locale : B_10_4.



Les Prelats qui regardent les affaires d’Estat
auec complaisance, ne tesmoignent que trop
qu’ils ne meritent point de s’en aprocher ; la Politique
prophane doit estre la matiere de leurs inuectiues,
& s’il arriue quelquesfois qu’ils soient
obliges de sortir du sanctuaire, pour entrer dans
le commerce profane de la vie ciuille, il est sans
doute qu’ils n’en sortiront qu’auec desespoir d’auoir
lié leur liberté auec vn engagement si indispensable
à la profession de la Sainteté, à moins
qu’ils ne soient accompagnés de toutes les vertus
qui doiuent estre les ornemens de leur Sacerdoce.
Iean Louis de Monluc, Eueque de Valence,
frere de Messire Blaise de Monluc, Mareschal de
France, ne se repentit iamais de s’estre attaché à la
Religion, qu’apres qu’il eut gousté les faux plaisirs
du commerce du monde, dans les Ambassades,
où son frere le Mareschal, confesse dans ses
Annalles, qu’il debaucha si prodigieusement la
moderation de sa premiere conduite, qu il estoit
vn des principaux factieux de la reuolte de Luther,
Aussi proteste il, qu’assistant vn iour à vne haute
Messe que cet Euesque, son frere, disoit solemnellement,
comme il eut entonné le Credo in Deum,
il se tourna vers les Gentils-hommes qui estoient
en sa compagnie, leur disant qu’il prenoit acte de
ce que son frere croyoit en Dieu, parce qu’il ne l’auoit
pas cru iusques à lors.
Les assaires d’Estat ne doiuent estre considerés