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Mazarinade n° B_17_30

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Anonyme [1652 [?]], LE POLITIQVE VNIVERSEL, OV BRIEVE ET ABSOLVE DECISION de toutes les questions d’Estat les plus importantes. SCAVOIR EST, I. Si les Roys sont d’institution diuine. II. S’ils ont vn pouuoir absolu sur nos biens & sur nos vies. III. Si les conditions auec lesquelles les peuples se sont donnez aux Roys ne doiuent pas estre inuiolables. IV. S’ils sont obligez d’obseruer les loix fondamentales de l’Estat. V. Si leur gouuernement doit estre Monarchique ou aristocratique, pour le bien commun du Prince & du peuple. VI. S’ils doiuent auoir des Fauoris. VII. Si leurs Fauoris doiuent entrer dans le Conseil, & prendre le gouuernement des affaires. , françaisRéférence RIM : M0_2818. Cote locale : B_17_30.


Bretagne, de chasser la Reyne Mere Marie d
Medicis sa bonne Maistresse, & les premiers
Princes du Sang de l’Estat, & de declarer la
guerre aux deux plus grandes Puissances de
l’Europe, afin de se maintenir dans le gouuernement
absolu qu’il auoit vsurpé à Louis le
Iuste.
 
Et pour demeurer tousiours dans les exemples
de nostre temps, Mazarin, pour les deportemens
duquel toute la France est sur le
penchant de sa ruine, abusant de la trop grande
& trop funeste confiance que la Reyne
prend en luy, quoy que de tres bas lieu, ne
s’est il pas emparé de la personne du Roy, sous
vn nouueau titre de l’éducation Royale ? Ne
s’est il pas approprié tous les tresors de l’Estat ?
N’a t’il pas empesché la Paix pour profiter de
nos malheurs ? & n’a t’il pas fait la guerre aux
Princes du Sang pour mettre sa tyrannie à couuert
de la iustice de leurs armes.
Il est certain que si le Roy estoit aussi fidellement
seruy de ses Fauoris, qu’il en est trahy,
qu’il en pourroit auoir tousiours auprés de sa
personne : mais comme sa Maiesté, par vne
bonté trop funeste à ses Estats, donne vne trop
grande liberté à des miserables Antropophages
qui aiment mieux accroistre leur fortune,
que la gloire du Roy, ny les bornes de sa Couronne ;