Anonyme [1650], AVIS AV MARESCHAL DE TVRENNE, SVR SON TRAITÉ AVEC les Ennemis de l’Etat. , françaisRéférence RIM : M0_478. Cote locale : D_1_32.
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Autrefois la plus fiere Republique du monde ne creust pas
qu’il y eust de la honte pour elle, de flatter par des sousmissions
vn Citoyen irrité ; & quand les Sacrificateurs, les vieillards
& les enfans, qui estoient sortis pour se ietter à ses pieds,

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eurent tenté inutilement cette humeur dédaigneuse & portée
à la vengeance, elle chercha pour lors la derniere ressource
de son salut, dans la mediation d’vne mere, qui en ce rencontre
fist valoir d’vne merueilleuse vigueur, tous ces droicts
immortels du deuoir & de la pieté : tellement que le fils demeurant
abbatu sous les plus beaux sentimens d’honneur &
de tendresse, tendist les mains à cette mere en versant des larmes :
Il n’y eust que quelques paroles à demy estoufées, qui
sortirent de sa bouche auec quelque déplaisir, qui signifioient
l’assassinat commis en sa personne par les Volsques, preuoyant
bien qu’vne si brutale nation ne iugeroit pas clairement de la
generosité d’vne telle action.

 

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Anonyme [1650], AVIS AV MARESCHAL DE TVRENNE, SVR SON TRAITÉ AVEC les Ennemis de l’Etat. , françaisRéférence RIM : M0_478. Cote locale : D_1_32.