Saint-Julien,? [?] [1649], LE PREMIER COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_01.
Or ce iour-là fut restablie La taxe du temps de Corbie Et veut-on que chaque Habitant Donne vne fois encore autant : Que les Conseillers dont la charge Est enregistré à la marge De six cents trente-trois & deux, Suiuant les offres faits par eux, Payeront trois cent mille liures, Dont ils feront charger les liures ; Moyennant quoy comme anciens, Ceux qui succedent à leurs biens, Leurs enfans pourront, & leurs veufues, Disposer de leurs charges neufues, Ainsi que d’autres Conseillers : Veut la Cour qu’emprunt de deniers Soit fait, tant que la somme monte, A cent mille escus de bon conte, Et cent cinquante mille francs : Veut que Messieurs les Presidents Et Conseillers de toutes Chambres, Enquestes, Requestes, ses membres, Bref, chaque Chambre paye autant Afin que chacun soit content : Et que les Maistres des Requestes Tiennent cent mille liures prestes.
Ce iour il entra peu de bœufs, Mais les courtois Princes d’Elbeufs Et notamment le Duc leur pere Prenant part à nostre misere Se vint offrir au Parlement, Auec vn gentil compliment, Pour estre Chef de nostre armée, Où sa bonté fut estimée.
Cette nuit on fut aduerty Que le grand Prince de Conty
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