Saint-Julien,? [?] [1649], LE PREMIER COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_01.
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Auec le Duc de Longueuille,
Estoit entré dans cette Ville.

 

 


Nonsieur d’Elbeuf fit le serment
De General au Parlement,
Dimanche du mois le douziesme :
Le vaillant Conty ce iour mesme
Vint asseurer toute la Cour
De son zele & de son amour,
Et Messieurs firent mine bonne
A ce fleuron de la Couronne.
Quand leurs compliments furent faits,
Messieurs rendirent deux Arrests :
Le premier : Que son Eminence
Obeira sans resistance
A celuy que donna la Cour
Contr’elle le huictiesme iour :
Ordonné qu’au corps soit grippé
Desormais la gent porte espée,
Qu’on trouuera n’auoir pas mis
Dix postes entr’elle & Paris
Enioint aux Bourgeois des villages,
D’en faire de cruels carnages,
Et pour ce glorieux dessein
De sonner sur eux le tocsin
Aux Villes est faite deffence
De fournir rien pour leur pitance :
Tous les Gouuerneurs dirent non
Si Mazarin veut leur canon :
Dans toutes les Villes frontieres
Les garnisons seront entieres :
Et de ceux qui contreuiendront ;
La vie & les biens respondront.
Dans l’autre Arrest on donnoit ordre
Aux Escheuins de ne démordre ;
Ains d’exercer comme ils deuoient
Les nobles charges qu’ils auoient,
Au Preuost des Marchands de mesme,
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Saint-Julien,? [?] [1649], LE PREMIER COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_01.