Saint-Julien,? [?] [1649], LE PREMIER COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_01.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 8 --


De luy courir sus comme au loup
A qui chacun donne son coup :
De le poursuiure à son de cloches,
Qu’il luy soit donner des taloches,
Par tous ceux qui le trouueront :
Cependant Trouppes se feront
Pour la seureté des entrées
Et pour l’escorte des denrées
Ce mesme iour vinrent icy
Messieurs les Bouchers de Poissy,
Disant que sortis à leur guise
Pour auoir de la marchandise,
On leur a fait signifier
Vn arresté du Chancelier,
Qui porte vne deffence expresse
D’achepter des bestes à graisse ;
Deffend à tous Marchands forains
D’en deliurer entre leurs mains :
Nonobstant laquelle deffence
La Ville en eut sa suffisance,
Et ce iour vescut à gogo
Plus que Monsieur de Gainego :
Quoy qu’à la Reine on veüille dire
Que nous n’auons pas dequoy frire,

 

 


Le Samedy neuf dudit mois,
Sortit force vaillants Bourgeois
Pour faciliter les passages
Aux hommes des prochains Villages,
Qui trouuant libre le chemin
Fournirent les Marchez de pain
Qu’on receut auec allegresse.
Excepté les pains de Gonesse
Que quinze cens colintampons
Asseurerent estre fort bons,
Comme des gardes quelque bande,
La pinte de S. Denis grande,
Gardes qui parurent tres-fiers
Aux pauures choux d’Auberuilliers.

 

Page précédent(e)

Page suivant(e)


Saint-Julien,? [?] [1649], LE PREMIER COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_01.