Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT LYS. DOVZIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_12.
Voilà ce que nous vismes en allant à la Greve, De conter ce voyage, il faut donc que i’acheue. Nous croyons y trouuer quantité de Canon, Il n’y en auoit point, ie le dis tout de bon, I’y vis bien vne place pour y tirer des boëtes, Qui a donné sujet à beaucoup de Poëtes, De chanter les loüanges de nostre puissant Roy, A cause qu’il nous a tous osté hors d’esmoy. Le soir estant venu, on fit des feux de joye, De boire à qui mieux mieux tout le monde s’employe. Allons donc mon voisin, vous estes soucieux, Ie vous porte ce coup de vin delicieux, A la santé du Roy : Ie vous feray raison, Ne deusse-je porter vn double à la maison.
Compere mon amy, te souuient il du jour, Que ce fin Cardinal nous joüa ce bon tour ? Ne parlons de cela, amy ie te supplie, Mais beuuons de ce vin ; ie croy qu’il multiplie ; Car vous ne beuuez point ; Ce nectar vient des Cieux, C’a, ça, goustons-en donc nous deux à qui mieux mieux.
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