Saint-Julien,? [?] [1649], LE TROISIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_03.
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Estant ces premiers Escheuins
Accusez d’estre Mazarins.

 

 


Ce iour mon cœur estoit en ioye
Et fit la Cour de la Monnoye
Arrest que ses maistres batteurs
Monnoyeurs & Fabricateurs
Payeront toutes choses faites
D’or massif, soit plats, soit assiettes,
Bref, tout mare d’or, quatre cent francs
Ioints à vingt & huict escus blancs :
Pour les cuilliers & les escuelles
Et toutes les autres vaisselles
Qu’ils trouueront de bon argent,
Ils payeront le marc content
Vingt & six liures & demies :
Entend qu’elles soient conuerties
En des especes du païs
C’est à dire, de beaux Loüis.
Commandement au contre garde
De l’escrire & d’y prendre garde
Et les Monnoyeurs les rompront
Deuant ceux qui les porteront,
Sur peine de payer d’amande
Cinq cens liures, somme assez grande :
Sur mesme peine on leur enioint
D’en prendre & n’en refuser point
Et de cette taxe susdite
Ne rabattre pas vne pite.

 

 


De Roüen aduis est venu
Aduis qui n’est pas sogrenu
Comme tant depuis six sepmaines,
Sçauoir que ces Cours Souueraines
Et ses principaux Officiers
Auoient depesché des Courriers
Vers leurs Majestez Tres-Chrestiennes
Portans leurs treshumbles antiennes,
Et le suiet qu’eut cette Cour

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