Saint-Julien,? [?] [1649], LE TROISIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_03.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 6 --


De ne receuoir pas Harcour.

 

 


Samedy quelque teste folle
Sema par tout vn bruit friuolle
Lequel n’en a pas moins couru,
Que l’Espagnol auoit paru
Sur les asseurances receuës
De nos Frontieres dépourueuës
Par les ordres du Cardinal
Qui veut bien que tout aille mal :
Que trouuant le temps fauorable
Auec vn corps considerable
Leur Archiduc leué matin
Rodoit autour de S. Quentin.

 

 


Monsieur le Feron quand i’y pense
Fit vne tres belle Ordonnance
Ce iour vingt & trois de Ianuier
Commandant à tout Officier
Qui sera de garde à la porte,
De faire par ses soins en sorte,
Que dans le Louure soit conduit
Le bled qui passe & n’est pas cuit,
Orge, froment, segle, farine
Pour estre durant la famine
Deliuré par des Officiers
Aux Boulangers & Patissiers
Afin qu’incessamment ils cuisent
Et que si lesdits grains leur duisent,
Ils viennent tous les achepter
Au Louure où l’on les fait porter,
Et ce que i’y trouue de drolle,
Sans auoir credit d’vne obolle ;
Car l’Ordonnance dit expres
Qu’ils porteront argent tout frais,
Outre qu’ils promettront de rendre
Autant de pain qu’il s’en doit vendre
Dans les ordinaires Marchez :
Deffences d’auoir grains cachez,
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Saint-Julien,? [?] [1649], LE TROISIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_03.