Saint-Julien,? [?] [1649], LE CINQVIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_05.
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Il repassoit en sa memoire
Qu’il n’eut pas seulement à boire
La derniere fois qu’il y fut,
Ce qu’il fit, qu’il se resolut
D’escrire pour son asseurance,

 

 


Samedy le Heraut de France
Auant que plier son pacquet,
Mit sur la barriere vn pacquet
Et fit son bransle de sortie,
Dont la Cour estant aduertie
Laissa le pacquet tout entier
Chez le Capitaine portier.
La Cour par vn autre ordonnance
Voulut que l’on fit violence
Aux Partisans Monopoleurs
Traittans & tous autres volleurs
Que leur taxe n’ont acquittée
Pour l’entretien de nostre armée.
Dit de plus que l’on saisira
Toutes les richesses qu’aura
Le Cheualier de la Vallette
Dont l’inuentaire sera faite
Et qu’on instruira son procez.

 

 


Ce iour treize par bon succez
Nous eusmes plein trente charettes
Dequoy ioüer des margoulettes,
Et nous deuons au grand Conty
Ce Conuoy qui fut garanty
De toute rencontre ennemie,
Et qu’il nous amena de Brie
Ce mesme iour le fils puisné
D’vn potentat infortuné
Fut receu dedans cette Ville
Où sa mamman a pris asyle
Contre la fureur de l’Anglois
Infame bourreau de ses Rois.

 

Fin du cinquiesme Courrier.



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