Saint-Julien,? [?] [1649], LE CINQVIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_05.
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Pour vn phantosme ou pour vn fou
Pour Sorcier ou pour lougarou :
Et non pour vn Herault de France
Qui vouloit auoir audience
Apres auoir piroüetté
Il demanda d’estre escouté
A quoy la Cour ne fait responce
Et laisse ce bizarre Nonce
Ordonnant qu’il falloit mander
Nos Generaux pour proceder,
Consentant que le grand la Mothe
Se tienne assis & qu’il ergotte.
Nos Generaux estans venus
Il fut dit qu’on feroit refus
D’entendre le Heraut qui gelle
En attendant tousiours nouuelle :
Et que Messieurs les Gens du Roy
Iroient luy citer vne Loy
Qui leur deffend d’ouurir la porte
A pas vn homme de sa sorte,
Veu qu’ils ne sont point ennemis
Ou Souuerains, Maistres sousmis
Aux volontez de leur Monarque
Responce digne de remarque
Et qui dût rendre bien camus
Le Heraut qui ne tournoit plus.
Veut la Cour qu’ils prennent la peine
D’aller asseurer nostre Reine
Que Messieurs ont fait comme il faut
D’auoir renuoyé son Heraut
Que c’est marque de leur science,
Et point de desobeïssance
Selon qu’il fut dit, il fut fait
Et le Heraut mal satisfait
Se mit dans vne hostellerie
Et son cheual à l’escurie.
Mais pour aller à S. Germain
Monsieur Tallon baisa la main
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Saint-Julien,? [?] [1649], LE CINQVIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_05.