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Rechercher dans le corpus des Mazarinades
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Occurrence 601. Anonyme. ADVIS PROMPT ET SALVTAIRE, DONNÉ PAR LES... (1652) chez [s. n.] à Paris , 19 pages. Langue : français. Référence RIM : M0_532 ; cote locale : B_17_12. le 2014-12-07 14:55:42.

eu de bons desseins,
mais vos troupes ont esté mal ordonnées. Si la
guerre continuë, il faut faire paier les taxes à tout
le monde ; & quiconque les refusera, doit estre
condamné comme vn seditieux à vuider la ville,
& ses biens confisquez au Roy & au salut de la
Patrie. Vous auez l’authorité en main ; le Party
est iuste ; la France se ruyne ; restablissez le repos
parles peuples : c’est à dire, faictes les contribuer
aux frais de la guerre : il n’y a personne
qui ne fçache que tous vos biens y sont employez,
que vos vies sont tous les iours dans le
peril : c’est pour quoy il faut que les Bourgeois
vous assistent ; & quand vous serez secourus
d’hõmes & d’argent, faictes chastier les deserteurs
d’armées, & ces infames voleurs, parricides,
incendiaires, & rauisseurs de fẽmes & de filles
qui sont dãs vostre armée pour faire toûjours du mal, & iamais de bië. Voilà ce qui vous blesse,
& ce qui nous doit sauuer. Voilà le desordre & le
remede tout ensemble : corrigez l’vn, & faites
executer l’autre promptement, si vous voulez
estre estimez bons Princes, & les defenseurs du
peuple.   Ie croy, MESSIEVRS, qu’il n’est pas besoin
d’vne grande Rethorique pour vous persuader,
que le gouuernement de Paris doit estre continué
à Monsieur le Duc de Beaufort. Faites seulement
reflexion sur ce qu’il fut fait par le Parlement,
& par le peuple, pour conseruer Monsieur
de Broussel, ou Monsieur son fils, dans la Bastille.
Il semble que ce seroit monstrer vne grande foiblesse,
si des Princes faisoient moins qu’vn Parlement
& vn peuple. Nous aurions sujet de douter
de vostre fidelité, si vous ne protegiez pas
Monsieur le Duc de Beaufort dans son gouuernement :
c’est vn prince qui honore la ville de
Paris de son affection, & dont les habitans n’apprehenderont
aucune trahison, tant qu’il sera
leur Chef, & le premier dans leur Ville. Sa protection
nous deliure de l’inquietude, & nous
croyons nos maisons, nos familles, nos femmes,
nos enfans, nos vies, & nos biens en seureté sous
son commandement. C’est vn article, MESSIEVRS,
que nous vous demandons auec instance. Faites cognoistre aux Bourgeois qui veulent
se sacrifier pour vostre seruice, que vous ne
consentirez point à vne Paix qui depossede le
veritable protecteur de paris, qui n’asseure point
les esprits dans leur apprehension, & qui peut
causer vn soupçon tres legitime de vostre conduite
& de vostre facilité à consentir à ce changement.   Vostre propre interest, Messieurs, vous doit
encore porter a ne point souffrir vn autre Gouuerneur.
Car si le Maz. s’en va pour reuenir, vous
estes obligés de grader le Gouuernement pour
vostre seureté & pour la nostre ; s’il s’en va sans
esperance de retour, il y va de vostre honneur a
maintenir ce que vous auez faict, & a ne vous
rendre point inferieurs a vn Parlement qui en a
faict d’auantage. Si la paix que l’on nous veut
donner est veritable, on vous en donnera des
preuues certaines & éuidentes, en vous accordant
quelque chose pour nostre particuliere seureté
& conseruation. Si la Paix est fausse, on
vous refusera tout, pour auoir lieu de rompre
vn traicté scandaleux & imaginaire. Enfin l’iniustice
de la Reyne, & son infidelité nous forcẽt a
demander caution de l’esloignement du Mazarin.
N’a t’elle pas desia faussé sa foy pour l’amour
de cét Estranger ? a-t’elle gradée la parole qu’elle vous auoit dõnée, qu’elle auoit dõnée au Parlemẽt,
& qu’elle auoit donnée a toute la France apres sa
retraitte ? nous voyons son serment violé, ses
promesses pariures, & ses volõtés plaines de vengeance
de carnage & de perfidies : cõment donc
se fier à sa parole ? ou est nostre seureté ? si vous ne
la prenez pour nous, & si vous ne conseruez M.
le Duc de Beaufort dans le Gouuernement de la
Ville de Paris : insistés sur cette demande, Messieurs,
& ne promettés rien qu’on ne vous accorde
cét Article, qui est la seureté de la Paix, &
le repos des Parisiens.   La mesme raison qui nous fait demander M.
le Duc de Beaufort pour Gouuerneur, nous fait
souhaitter monsieur de Broussel en la continuation
de la charge de Preuost des Marchands. La
fidelité de cét homme incorruptible nous met a
couuert des violences Espagnoles & Italiennes ;
& nous ne craignons point l’enleuement de nos
deniers, lors qu’ils seront à la disposition d’vn iuge
si bon & si équirable. Les Partisants des ports
ne mettront point d’impositions sur le Bled, le
Vin, le Bois & le Charbon. La Iustice de la Ville
ne sera pas si chere, & les Officiers des Ports.
Mesureurs, Porteurs, Mariniers & autres n’exigeront
plus le double de ce qui leur appartient.
Monsieur de Broussel n’en augmentera point sa cuisine, Messieurs ses enfans n’en deuiendront
point plus riches, & ses gens n’en porteront point
de plus belle liurée.   Il faut dans la Ville vn homme de cette vertu
& de cette Sagesse, qui rende la iustice à tout le
monde & en conscience : il faut vn chef de Police
desinteressé, qui monstre a ses ambitieux
d’hõneur & de bien, que l’innocence seule, esleue
les bons, & non point la faueur qui est aueugle &
qui esleue les meschants. Les Elections populaires
ont tousiours cét auantage qu’elles regardẽt
plutost vn homme de bien qu’vn hõme puissant.
L’authorité est tousiours bien entre les mains
d’vn Sage & d’vn Vertueux ; & l’authorité est toûjours
mal entre les mains d’vn superbe & d’vn riche. Le desordre qui est dans le payement des
Rentes, la cherté des viures qui viennent sur la
riuiere, & la necessité des affaires presentes,
requierent vn preuost des Marchands homme
de bien, craignant Dieu, & affectionné au soulagement
du Peuple, Nous oblige a demander la
continuation de Monsieur de Broussel en cette
Charge ; & qu’àpres ces deux années finies, il sera
pourueu à vn autre, par Election, & selon les
anciennes coustumes de la France qui ont esté
interrompuës par la force & par la puissance
des Fauoris. Autrefois les Bourgeois auoient ce pouuoir qui a esté mesme confirmé
dans l’article deruier 63. par les Estats
Generaux tenus a Blois en 1576. Et
neantmoins nous auons laissé perdre nostre
droict iusques à l’Election de Monsieur
de Broussel, que nous sommes resolu de
maintenir, puis qu’elle nous appartient de
Iustice, & que les Rois ne peuuent pas enfraindre,
sans choquer les Loix fondamentalles
de l’Estat & les ordonnances des
Estats Generaux, qui sont audessus d’eux,
puis qu’ils font ce qu’ils ne peuuent pas
faire, & deffont ce qu’ils ont faict.   Il ne reste plus, Messieurs, apres l’establissement
de nostre repos asseuré par Monsieur
le Duc de Beaufort, & Monsieur de
Broussel en la continuation de leurs charges,
qu’a vous demander vne grace, qui
regarde dans la Paix aussi-bien que dans la
guerre, vostre interest & le nostre. C’est
l’éloignement du Coadjuteur, qui emploie
toute son industrie & sa capacité à vous
diuiser & à nous perdre. La haine qu’il a
contre Monsieur le Prince, luy fera entreprendre
toute chose enuers vostre Alt. R.
pour lui donner quelque soupçon de sa conduite
& de ses deportemẽts. Vn esprit ambitieux deuient éclairé par ses pretensions,
il acquiert de la lumiere par ses fourberies,
& il employe toutes ces connoissances &
facultés spirituelles a detróner ses ennemis
& ceux qui arrestent ses desseins.   Le plus grand & le plus petit, le riche
& le pauure, le Frondeur & le Mazarin,
& tous les Parisiens detestent la lacheté du
Coadjuteur. Tout le monde sçait qu’il n’a
pas voulu se faire nommer le Cardinal de
Gondy, a cause que ce nom termine en
y, comme conchiny, Mazariny, fauoris de
deux Reynes Estrangeres. Le changement
de nom n’est pas capable de faire changer
la haine que merite ce Cardinal de Gondy,
que ie nommeray par complaisance Cardinal
de Retz, puis qu’il veut estre connû
par ce nom, comme par celuy de Coadiuteur,
de traistre, d’ambitieux, d’interessé,
d’Italien, & de pretendu Ministre à la place
de Mazarin. Si vostre A. R. veut faire reflexion
sur toutes les conferences que’lle a
eü auec luy, & qu’elle vueille faire iustice
à la verité, elle auoüera que le Coadiuteur
n’a iamais eü l’honneur de luy parler, qu’il
n’ait desguisé les actions de M. le Prince, &
sa conduite passée ; quoy que sincere & bien
intentionnée. Tout Paris sçait desia qu’il a est é voir Monsieur
le President de Bailleul pour tacher a corrompre
sa fidelité, & pour luy faire quitter le party de
vostre Altesse Royale ; cette premiere visite s’est
faicte par son motif ; mais depuis deux iours, il
a receu ordre de la Cour de le voir, & de luy
promettre des pensions & des Abbayes, s’il vouloit
se rendre à pontoise. Ces negotiations ne
peuuent pas estre cachées à vostre Altesse Royale,
elle est obligée de les empescher, & de
ruyner celuy qui les entreprend. Plusieurs particuliers
scauent encore tres bien, que le Coadiuteur
n’espargne rien pour corrõpre ceux qui vous
approchent, aussi bien que ceux qui vous seruẽt
dans vos Offices : Ceux-là parlent en sa faueur
dans vostre antichambre, & n’osent pas attaquer
l’honneur de M le Prince, parce que ce seroit vne
temerité, & contre l’Office de Courtisan. Mais
ceux-cy dans les Officices, dans la cour & dans
le iardin, exaltent auec pompe, les seruices de
son Eminence, & accusent hautement la fidelité
de M. le prince, & sa conduite, qu’ils disent estre
d’intelligence auec le Mazarin, pour ne poinct
sortir du Royaume. Ces trahisons meritent-t’elles
quelque recompense ? ces infidelités sont-elles
excusables ? & le peuple est-t’il criminel de
les haïr, & de les detester ? Vostre Altesse Royalle ne sçait pas l’apprehension
des Bourgeois, lors qu’ils voient entrer
dans son Palais, ce Conseiller Mazarin, qui endors
Madame par ses mensonges, & par ses
desguisements ; on dit aussi-tost, nous sommes
perdus, les Princes sont diuisés, le Coadiuteur
a veu Monsieur le Duc d’Orleans, il a parlé à
Madame, le Prince s’en va en Guienne, il nous
quittera, & son Alt. Royalle n’aura plus auprés
d’elle, ce Conquerant, ce Victorieux, pour la fortifier
contre les entreprises Mazarines, contre les
mauuais desseins du Coadiuteur, & pour nous
deffendre des armes ennemies, qui nous viennent
assassiner iusques aux portes de Paris. Si
vostre Alt. Royalle veut entendre la voix publique,
& prester l’oreille aux plaintes qui retentissent
dans toutes les ruës, de la trahison Corinthienne,
elle verra que ce discours n’est point
supposé, qu’il est veritable, & imprimé dans tous
les esprits auec des caracteres de feu, qui s’enflammet
aussi-tost qu’on parle du Cardinal de
Retz, & des visites qu’il rend à vostre Alt. Royalle,
au preiudice du repos de toute la France &
de la satisfaction de Monsieur le Prince ; qui ne
peut pas aymer vn perfide, qui a voulu le faire
perir par les armées, dans Paris & en Guyenne. Les peuples peuuent-t’ils honorer vn Cardinal,
qui a excité la guerre ciuile auec la Cheureuse ?
peuuent-t’ils aymer ces deux esprits de vangeance
& d’infidelité, qui ont abandonné vostre
party, pour assister le Mazarin & les plaisirs de
la Reyne ? peuuent-t’ils dire du bien de ceux qui
les veullent faire égorger dans leur Villes, & qui
ont commerce & intelligence auec le Mazarin,
pour faire entrer son armée par la Porte S. Antoine,
& par celle de la Conferance ? Vostre Alt.
Royale veut-elle tousiours receuoir dans son Palais
l’ennemy de Monsieur le Prince, & le boureau
des peuples ? veut-elle denier a Monsieur le
Prince, qui demande par la bouche des Bourgeois,
la retraicte de ce seul homme ? veut-elle
refuser aux supplications de tous les Parisiens, la
seule grace qu’ils luy demandẽt pour l’esloignement
de cette nouuelle Eminence, hors de Paris ?
enfin veut-elle porter les peuples dans le desespoir,
& les obliger plutost à se faire Iustice par
leur mains, qu’a la faire faire par vous-mesme. Quand la Ville de Paris sera liberé de ce petit
Tyran des consciences, qui fait dire sous mains a
tous les Bourgeois, qu’ils ne doiuent pas payer
la taxe ordonnée par la Ville, parce qu’on s’en
veut seruir pour faire la guerre au Roy & non pas
au Mazarin : il faut, Messieurs, que vous fassiez acheuer la somme des cinquante mil escus pour
le prix de la teste du Mazarin. Il est honteux au
Parlement d’auoir donné vn Arrest, y a huict
mois, & qu’il n’ait pas trauaillé a par faire cette
somme : c’est le seul moyen de voir la fin de nos
maux & de la guerre ciuile. Nous disons mesme,
quand la Paix seroit faicte, il faut que le Mazarin
perisse par le fer, puis que par le fer il a faict perir
plus d’vn million d’ames. Quelque esloigné de
la France qu’il pút estre, il est certain que Reyne
entretiendra tousiours des commerces auec luy,
& que tant est si long-temps, qu’elle disposera de
l’esprit du Roy, elle gouuernera le Royaume par
ses Conseils, & luy enuoiera tous nos deniers.   Il n’y a que sa mort qui puisse nous guarantir
de cette extremité, ou la retraicte de la Reyne
dans son Appanage, auec deffense de ne se point
mesler des affaires d’Estat, ny d’auoir commerce
auec les estrangers ; ou bien le Roy dans vn aage
parfaict, pour connoistre les maladies de son
Estat, le mespris de ses Parlements, la misere de
ses Officiers, l’oppression de ses Peuples, les
tyrannies du Mazarin, les vengeances de sa
Mere, la bonté de vostre Altesse Royale, les
Victoires de Monsieur le Prince, & le Sang de tous
ses sujets, iniustemẽt repandu par la violence des Conseils, de Molé garde des Sceaux, du Duc de
Boüillon, de Senneterre, de Seruient, de le Tellier,
de la Vie ville, & autres ; & par les mains
cruelles du Comte d’Harcourt, des Mareschaux
de Turenne, de la Meilleraye, d’Hoquincourt, de
Grancay, & de la Ferté Senneterre. Voilà les executeurs
des passions Mazarines, qui deuiendront
vn iour l’opprobre de la France, & la hayne de
tous les François : aulieu que vous, Messieurs, si
vous soulagés les Peuples, si vous protegés ceux
qui les conseruent, & si vous hayssez ceux qui les
destruisent, vous serés honorés dans tous les
siecles, & vos noms seront plus glorieux que
ceux des Alexandres, des Cesars, des Pompées,
des Clouis, des Charlemagnes, & des
Sainct Louys.  

FIN.

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Occurrence 603. Anonyme. AVX FRANÇOIS FRATRICIDES, PAR VN... (1652) chez [s. n.] à Paris , 15 pages. Langue : français. Voir aussi B_9_31. Référence RIM : M0_436 ; cote locale : B_14_17. le 2012-04-20 02:38:55. . Machab.
1. 29. Se taise donc qui voudra, ou celuy qui iuge qu’il est
bon de se taire : Pour moy ie m’estimerois dur de cœur,
d’vn costé, & bien delicat de l’autre, & traistre à la Religion,
à la raison, au veritable seruice du Roy, & au zele du prochain, dont la pauureté & les miseres font le paué
des ruës de Paris, & jonchent la campagne, si ie gardois
le silence en vn si grand, si éuident, & si vniuersel
peril de ma Patrie.  

2. Machab. 5. 6. Iason verò non parcebat in cæde ciuibus suis, nec cogitabat
prosperitatem aduersum cognatos malum esse maximum,
arbitrans bostium & non ciuium se trophæa capturum.

FIN.

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