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Rechercher dans le corpus des Mazarinades
(8 occurrences trouvées)

Résultat de votre recherche de l'expression "Nones" dans le corpus des Mazarinades :


Occurrence 1. Anonyme. LA GAZETTE BVRLESQVE, ENVOYÉE AV GAZETIER... (1649) chez [s. n.] à Paris , 7 pages. Langue : français. Référence RIM : M0_1468 ; cote locale : C_5_25. Texte édité par Site Admin le 2012-11-25 14:33:07. oureau de l’Adresse, cloaque, sentine, registre & memorial
funeste de tous les meurtres, massacres, incendies,
famines, saccagemens, vols violemens & pilleries
d’Eglises, sacrileges & desolations de toute la Chrestienté :
donc il est le trompette solennel, employant en ces
funestes Relations toute la vigueur de sa rethorique, par
le moyen de quoy il estime s’immortaliser : imitant ce
scelerat qui pour faire parler de luy brusla le Temple de
Diane en Ephese. Il deuoit au moins faire cette traduction
Incognitò, mot qu’il a pris aux Italiens & duquel il
se sert si souuent, & de cette façon il se seroit mis à couuert
du reproche qu’il en reçoit. Mais quoy pour faire
pis que les heretiques, il a voulu incorporer cette precieuse
matiere parmy ses escrits profanes pleins de cadaures,
d’horreurs, de sang & de feu : & sans prendre
garde que son mestier ne se doit point mesler de ce qui
appartient à l’Eglise ; il s’est porté à cette criminelle entre
prise, non pour la decorer, mais pour indignement
autant qu’auarement chercher du lucre, semblable aux
Chauues souris qui n’entrent dans les Temples que pour
boire & succer l’huile des lampes, & ronger les napes
des sacrez Autels.   N’auez vous point aussi pris garde qu’au lieu de laisser
à cette sainte piece le titre qu’elle auoit, d’Innocent Euesque,
seruiteur des seruiteurs de Dieu, Il l’a coëffée d’vn preambule
Payen, & Coq à l’Asne, sur la fin duquel en goguenardant
impieusement, il dit qu’il luy prend enuie de
donner au Peuple des Iubilez Vniuersels : Mais les Chevreaux
d’Esope connoissant bien à sa pate de Loup qu’il n’est pas leur mere ; & ce langage ne sçauroit estre que
scandaleux aux oreilles des bons Chrestiens ; lesquels
aussi pour estre plus facilement desabusez, sçauront que
toute Traduction, & Impression des Escritures concernant
le S. Iubilé, & autres œuures du Domaine de nostre
Sainte Mere l’Eglise, qui doiuent estre publiées dans
la ville & Diocese de Paris, sont d’ordinaire veuës & approuuées
par Monseigneur l’Illustrissime & Reuerendissime
Archeuesque de Paris, ou par Messieurs ses
Grands Vicaires ; toute autre Version & Impression
estant tenuë fausse & reprouuée.  

Discours que le Gazetier a mis au commencement de
la Bulle du Iubilé. Pour le faire sçauoir à toute la Chrestienté. Bien que ce soit à present vne des plus infaillibles
marques d’honneur que d’estre iniurié dans les
libelles qui courent : ce qui faisoit aussi douter à Themistocles
qu’il eust rien fait de bon, auant qu’on eust mal
parlé de lui, voire attribuer par le feu Duc d’Espernon
son en-bon point aux calomnies de ses medisans, qu’il a
estimé lui auoir fait atteindre son grand âge : comme
Pline conte que pour bien faire prendre racine au persil
& le faire croistre, il le faut fouler aux pieds & le maudire :
Si est-ce qu’il me prend aujour-d’hui enuie, pour espargner
à nos chetifs Escriuains la perte de temps & de
papier qu’ils broüillent invtilement à debaucher les esprits des peuples, de leur donner des Iubilez vniuersels
où ils ne trouueront rien à contredire. En attendant
donc que chaque Diocese se prepare à receuoir humblement
de ses Pasteurs, & auec la reuerence deuë, leur
ordre particulier, le public ne pouuant estre trop tost
auerti d’vne si bonne nouuelle, & qui lui vient si à propos,
ie la lui presente ainsi qu’elle m’est n’agueres arriuée
de Rome : m’asseurant qu’elle ne luisera pas moins agreable,
que toutes les autres qui en viennent.  

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Occurrence 3. Ailly-Annery, Charles d'... . HARANGVE FAITE AV ROY, Par Messieurs les... (1652) chez Guillemot (veuve de Jean) à Paris , 8 pages. Langue : français. Signature au colophon. Voir aussi B_19_1. Référence RIM : M0_1593 ; cote locale : B_1_29. le 2012-10-29 06:26:54.

HARANGVE
FAITE AV ROY,
Par Messieurs les Deputez du Corps
de la Noblesse. Monsieur de Nossey portant la parole.

A PARIS,
De l’Imprimerie de la Vefue I. GVILLEMOT,
Imprimeuse ordinaire de son Altesse Royale, & de
la Ville, ruë des Marmouzets, proche
l’Eglise de la Magdelaine.

M. DC. LII. HARANGVE
FAITE AV ROY,
Par Messieurs les Deputez du Corps
de la Noblesse. Monsieur de Nossey portant la parole. SIRE, Novs exposerons à Vostre Majesté en peu de mots le
sujet de nostre deputation, les longs discours ne sont ny de saison ny bien
seans en la bouche d’vn Corps, dont le zele & la fidelité à vostre seruice, doit
se faire paroistre par des effets. C’est le dessein de tous ceux qui le composent, qui attendent auec impatience
esgale à leur deuoir les ordres de Vostre Majesté pour se rendre aupres
d’Elle. Ils auoient tousiours esperé que l’honneur qu’ils ont seuls dans l’Estat
de vous auoir pour Chef les garantiroit d’opression, & l’on peut dire qu’ils
sont accablez. Cette verité paroistra à Vostre Majesté, par le Cahier duquel ils la supplient
tres-humblement que lecture soit persentement faite, & de leur faire
justice. Ensuit le Cahier. SIRE, Il n’y a point de deuoir plus legitime & plus naturel que nostre fidelité
pour Vostre Majesté, non seulement parce que vous estes nostre Roy, mais
aussi parce que nous auons seuls des trois Ordres l’honneur de vous auoir
pour Chef. Cette verité nous persuadoit, qu’ayant iugé necessaire pour le remede
à nos besoins de nous assembler, nos intentions ne pouuoient estre renduës suspectes à Vostre Majesté, bien que nous n en eussions pas eu vne
expresse permission, & neantmoins ce malheur nous est arriué apres en auoir
successiuement obtenu plusieurs de bouche & par escrit.   La premiere de nos Assemblées tenuë à Paris en 1649. en fait foy, le projet
s’en fit dans le Cabinet de la Reyne lors Regente, apres son consentement,
& fut sollicitée par les personnes qui auoient l’honneur de l’approcher de
plus pres, Vostre Majesté l’approuua de l’aduis de la Reyne vostre Mere, ce
que nous sceusmes de la bouche de Messieurs les Mareschaux Destrée,
de Chombert, de l’Hospital & de Villeroy, qui furent enuoyez d’Elle vers
nous, auec pouuoir de nous en asseurer. La susdite Assemblée ne se separa qu’apres auoir obtenu Breuet de Vostre
Majesté signé de sa main & des quatre Secretaires d’Estat, portant seureté de
la promesse qui nous estoit faite, que nulle maison de Gentilhomme n’auroit
le rang de Prince, ny n’en pourroit prendre la qualité; & qu’apres auoir deputé
vers Vostre Majesté, en laquelle deputation Monsieur le Mareschal
Destrée portant la parole exposa nos plaintes, ausquelles & particulierement
aux excez des gens de guerre, la Reyne promit au nom de vostre Majesté vn
remede present, comme aussi à l’vsurpation injuste de la qualité de Gentil-homme,
& promit de rassembler en cas d’inexecution desdites promesses
données par escrit & de bouche. En vertu de quoy les mesmes oppressions ayant multiplié les souffrances
ausquelles le soulagement nous auoit esté promis, nous fusmes contraints de
nous assembler à Paris en 1651. où pour remedier à tant de desordres pressans,
il fut resolu de demander l’Vnion à Messieurs du Clergé, nous l’obtinmes
facilement de leur pieté pour la solicitation d’vn si juste dessein de concert
entre nos deux Ordres. Il fut arresté de demander à vostre Majesté par
l’entremise de monsieur le Duc d’Orleans, lors Lieutenant General de
l’Estat, & de Messieurs les Princes du Sang, la tenuë des Estats generaux que
Vostre Majesté eut la bonté de leur accorder par escrit signé de sa main, de
celle de la Reyne Regente, & des quatre Secretaires d’Estat, & de leur donner
aussi pouuoir de s’engager à nous de vostre part à ladite tenuë; ce qu’ils
firent par d’autres escrits signez de leurs mains, & qui portoient pouuoir de
nous donner en Vostre Nom permission expresse de nous rassembler, si l’ouuerture
ne s’en faisoit dans ce temps promis en ces termes. Et ce pour nous
joindre à Monsieur le Duc d’Orleans, & à Messieurs les Princes du Sang,
pour aduiser ensemblement à tout ce qui sera necessaire pour le bien & seruice
de Vostre Majesté, & à la tenuë desdits Estats, sans que nous en puissions
estre blasmez ny estre imputez à aucune faute ou manquement de ce que
nous deuons à Vostre Majesté, quelques ordres ou commandement mesme
que nous puissions lors en receuoir au contraire. Les temps de tenir les Estats ayans passe sans que l’ouuerture en aye esté
faite, le pillage, violences, & actions execrables des gens de guerre estant
arriué au point qu’vn chacun les sçait & les sent, nous aurions deu estre coupable des maux aduenir, si en ayant obtenu la promesse par la voye de nos
Assemblées. Nous le continuons pour en demander à vostre Majesté l’execution
auec tout le respect & la submission que nous luy deuons dans le besoin
que nous auons de restablir Vostre Authorité, & de la maintenir contre
les entreprises de vos Ennemis, ne connoissant que ce seul moyen efficace
pour y paruenir, tirer vos peuples de l’opression, & particulierement nous
qui ne pouuons estre affoiblis, ayans l’honneur d’estre vos membres, que
vous ne vous en ressentiez.   Le fondement de nos Assemblées ainsi establysans nous seruir de celuy que
nous fournissent les Ordonnances sur les reglemens des gens de guerre qui y
sont expresses. N’auons nous pas vn extréme sujet de douleur de voir que
les Lettres escrites par Vostre Majesté à Messieurs du Clergé & à Monsieur de
Liancourt, nous traitent comme si nous n’auions ny permission ny cause de
nous assembler, & de voir que nos Calomniateurs ont fait de tres-fortes impressions
sur Vostre Esprit; nous le connoissons par leurs tenues pleins; de
soupçons sur les particuliers de nostre Assemblée, de doute que les resolutions
ne soient contraires à vostre seruice, comme si la lascheté de l’abandonner
n’estoit pas nostre ruine. Nos franchises & nos immunitez y sont nommez
priuileges; & faisant l’honneur d’escrire à tous les Ordres du Royaume, au
Clergé presentement qui nous est vny, à celuy qui nous est inferieur, lors
que vous desirerez de luy quelque obeissance. Vous vous seruez à nestre seui
esgard de moyens pour nous informer de vostre volonté, & declarez dans les
susdites Lettre,que la bien-seance empesche que nous ne receuons de Vous
ce mesme honneur. Vostre Majesté y nomme nostre conduite vne faction,
vne cabale, vne entreprise directement contraire aux loix de Vostre Royau
me, laquelle blesse Vostre Authorité, renuerse l’ancien ordre de Vostre
Estat, & est preiudiciable à nostre Corps, qui seul ne peut subsister sans vous
estre vny Nos Assemblées, SIRE, ne peuuent estre condamnées; la resolution de
nos dernieres les iustifie suffisamment par l’Arresté de demander la Paix, &
d’employer nos soins & nos vies pour la faire conclurre à la satisfaction de
Vostre Majesté, & au bien du Public. Qui dans l’Estat, SIRE, a plus de droict que nous à faire cette demande,
puisque la guerre ne peut continuer qu’au prix de nostre sang, & que dans la
Paix nous deurions exercer les Charges, & faire les fonctions les plus releuées
Ce seroit Vostre seureté. SIRE, & Vostre grandeur, d’employer des
sujets Nobles incapables d’actions indignes de leur naissance. Vostre Majesté
s’en souuiendra, s’il luy plaist, pour remedier au déplaisir de Vostre Noblesse,
de n’estre pas employez dans Vostre seruice Elle vous demande encor cette
Paix tant desirée, s’offre d’y trauailler, & supplie tres-humblement Vostre
Majesté de luy vouloir donner part à la consommation d’vn bien si necessaire. Tous ces bons mouuemens, SIRE, ne nous ont pû empescher d’estre blasmez de Vostre Majesté, comme nous amusans à dresser des escrits & des
projets d’vnion nullement necessaire, au lieu d’estre en ce temps proche de
nostre Roy pour chasser les estrangers de son Estat, sans qu’aucun vous aye
fait entendre qu’il y eust autre moyen pour produire le seruice que Vostre
Majesté a tesmoigné desirer de nous dans les Assemblées generales; l’esprit
du Corps tout Noble, & partant tout Royal, y preside & se communique
à tous les particuliers, desquels en detail il y en peut auoir qui n’ont pas le
mesme sentiment. Ainsi jamais Vostre Majesté ne peut tirer de secours si
puissant, laissant agir chacun seul à seul, que lors qu’ils seront assemblez, la
preuue en est éuidente par la suite de nostre conduite; laquelle ayaut inspiré
nos resolutions dans toutes vos Prouinces, par la communication de nos Arrestez
& par nostre lettre Circulaire, Ils se sont trouuées en estat pour la
pluspart de monter à cheual, ou en volonté de trauailler pour s’y mettre
auec toute la promptitude possible. Ils nous en ont donné des asseurances en
la derniere tenuë à la Rocheguyon: mesme nous en auons esté sollicité par les
Deputez presens de diuers Bailliages selon leur sentiment, & pour obeïr aux
termes de vostre Lettre escrite à Monsieur de Liancourt; Nous resolûmes de
monter incessanmment à cheual pour courir sus à vos Ennemis, esloigner de
vostre Estat selon vos Ordres ce qui en trouble le repos, mourir plustost que
de souffrir qu’il demeure interrompu, & effacer de vostre Esprit par nos seruices,
les impressions que nos Calomniateurs y ont portées,   Si l’effet de ce mouuement genereux de nostre Corps a esté differé iusques
icy, ceux qui n’auoient pas nostre mesme dessein, & qu s’y sont opposez en
sont sans doute les coupables, & sont les veritables factieux & cabalistes;
qui ayant trauaillé parmy nous à ruiner la fin de nos bonnes intentions, auec
autant de malice, que vos vrays seruiteurs auoient de chaleur pour en solliciter
l’accomplissement, Ont semé de mesme temps par leurs Emissaires aupres
de Vostre Majesté tout ce qui l’a pû preuenir de soupçon contre nostre
fidelité, parce que ne voulant concourir auec nous au maintien de Vostre
Authorité, ils nous en vouloient empescher la gloire. La deference, SIRE, que nous auons eüe au sentiment de Monsieur de
Liancourt d en surseoir l’execution, qu’il n’a pas creu estre suiuant l’intention
presente de Vostre Majesté n’a rien diminué de l’impatience que nous auons
de marcher au premier Ordre que nous en receurons d’Elle; & par cette
marque de nostre obeïssance, nous esperons en obtenir le commandement. Alors l’on connoistra l’vtilité des Assemblées de Vostre Noblesse, & l’on
jugera qu’au lieu d’estre seules condamnées dans Vostre Royaume, elles deuroient
estre seules establies, parce que ce Corps estant vostre bras droit, il
ne peut manquer à la Royauté, & ne doit iamais aussi estre diuisé pour la
soustenir plus fortement, & que ceux qui les ont sollicitées, ont l’auantage
de nous auoir ouuert vn chemin que nous deuons tousiours suiure, puis que
rien ne peut plus solidement affermir Vostre Couronne. Ce qui nous donne la liberté de supplier tres-humblement Vostre Majesté de nous en continuer
la permission, & trouuer bon qu’elles s’establissent par des deputez de chaque
Bailliage.   L’vnion inseparable de nos interests auec les vostres, SIRE, nous donne
lieu de faire sçauoir à Vostre Majesté quelques-vns des points les plus pressans,
& qui vont à l’entiere ruine de nostre Ordre que vous estes obligez de
soustenir pour en estre soustenu seurement; Pour vous faire connoistre que
ce n’est pas sans sujet, que nous cherchons quelque soulagement à nos maux.
Et d’autant que les autres Ordres y sont interessez, nous desirons ardemment
que la distribution des graces que nous vous demandons & vostre protection,
ne soit pas bornée à nostre seule vtilité, & qu’elle coule abondamment
sur tous vos sujet. La reformation des excez que commettent les gens
de guerre des concussions de quelques Gouuerneurs des Ordres en blanc, est
vne des plus grande. A ces plaintes, SIRE, Nous demandons à Vostre Majesté vn remede
pressant, par la deffence expresse à tous gens de guerre & Gouuerneurs, de
commettre à l’auenir rien de semblable, & le permettre par escrit en forme
donné à toute la Noblesse de Vostre Royaume, de s’assembler en cas d’inexecution
de ce present Commandement, & se seruir des Communes pour y
faire obeïr. Nous faisons particuliere instance à Vostre Majesté de faire justice à toute
Vostre Noblesse, de l’outrage qu’elle a receuë à Chartres, dont l’impunité
depuis neuf mois passe aux Ennemis pour vn mespris de vostre part, & pour
vne insensibilité de la nostre, qui augmente de iour en iour leur insolence,
dont la consequence n’est pas moindre pour vostre authorité, que pour nostre
seureté. Les Commissions données pour les Tailles, dans lesquelles les Gentils-hommes
sont compris, & celle par lesquelles nostre seureté a esté abandonnée
aux Preuosts des Mareschaux sont encores tres-essentielles. Il ne nous est
pas moins necessaire de supplier tres-humblement Vostre Majesté, de reuoquer
toutes lettres de Noblesse accordées sans connoissance de cause, & par
argent, Et declarer nulle toutes possessions vsurpées ou achetées par plusieurs
particuliers, en vertu dequelles ils joüissent de nos franchises & immunitez,
au deshonneur de nostre Corps, & à la foule de Vostre Peuple. Ces dernieres
lezions moins violentes & toutesfois tres-importantes, peuuent attendre
leur remede dans les Estats Generaux qu’il vous a pleu nous indiquer à
Tours le premier Nouembre prochain: dont nous rendons nos tres-humbles
remerciemens à Vostre Majesté, & la supplions, que puis qu’elle a eu
la bonté de nous les accorder comme necessaires à la reformation des abus,
le pouuoir de nous assembler soit confirmé en forme, si l’ouuerture desdits
Estats n’est pas faite au jour indiqué, & de nommer dés à present six de chaque
Bailliage pour les solliciter par tous les moyens qu’ils jugeront à propos,
Afin que par la negligence de les requerir, plusieurs mal-intentionnes, ou qui en craignent les decisions n’essayent lors à persuader à Vostre Majesté
qu’ils ne sont pas desirez, & qu’à l’exemple present l’on ne noircisse dans
vostre estime ceux, qui sans autre interest que vostre seruice & du bien general
de la Monarchie le voudroient entreprendre.   Apres quoy, ayant tres-humblement supplié vostre Majesté de receuoir
fauorablement ce Discours, que nostre zele à vostre seruice a produit pour
nous justifier aupres d’Elle, luy rendre quelques-vnes de nos plaintes, luy
faire nos demandes, & pour luy prouuer tout ensemble nostre obeissance &
nostre soûmission, Nous la supplions encore tres-humblement de nous informer
de ses volontez par sa bouche, auant que de nous retirer de sa Cour;
afin de les communiquer à ceux qui nous ont deputé, & qui la desirent impatiemment. Il nous reste, SIRE, d’adjouster l’offre de nos personnes, de nos vies, &
de celles des Gentils-hommes de nos Bailliages, qui attendent les Ordres
de Vostre Majesté; afin qu’ils se puissent montrer dignes successeurs de ceux,
qui par la force de leurs armes ont mis la Couronne que vous portez, sur
la teste des Roys vos predecesseurs, & qui la conseruant au prix de leur sang
& de leur vie, ont merité le titre glorieux de bras droit de leur auhorité. Signé de l’ordre exprés de l’Assemblée. CHARLES D’AILLY-ANNERY.

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Occurrence 5. Anonyme. LE GRAND BREVIAIRE DE MAZARIN, REFORMÉ A... (1649) chez Morlot (Claude) à Paris , 8 pages. Langue : français, latin. Référence RIM : M0_1505 ; cote locale : A_3_16. le 2013-07-27 16:26:20.

de Iob, quelle
comparaison d’vn homme de bien tel que Iob
estoit, auec des Voleurs, d’vn homme d’honneur
auec des gens sans adueu, & d’vn Roy auec des
Bardaches, il finit ces Heures par ce Prouerbe
Male parta, male dilabuntur.

A NONE. NOSTRE bon Prelat estonné de voir ses
Fourbes & ses Ruses sont descouuertes,
pour resiouüyr son cœur, & s’exciter l’appetit, fait
couurir sa table de plus de mets que son Pere n’en
a mangé durant sa vie. La Musique & les Concerts
des Luts sont le premier seruice de son repas, sa gourmandise est bien si grande qu’elle luy a faict
inuenter vne façon nouuelle de Plats & d’Assiettes
à la Mazarine, ayant ordinairement à ses costez
ses deux Niepces, à qui il commence ces heures
par c’est Antienne, Bonum est nos hicesse facimaus
ibi tria Tabernacula, apres il dit ceste Leçon, Bibamus
& Edamus post mortem nulla voluptas, &
pour finir None auec son repas, tournant sa face
vers ces Domestiques, chante ce Verset, Tot plus
fuit potæ, plus sitiuntur aquæ.  

A VESPRES. LES Vespres à la Mazarine sont bien differentes
des Siciliennes, qu’il commence par ces
beaux mots, Apres la pence, vient la danee. Si bien
que nostre braue Cardinal commence le Bransle
de ioüer, afin d’auoir aussi bien l’argent des Princes
& des Grands de la Cour par tricherie, comme
il a rauy celuy du pauure Peuple, par ses finesses,
les Cartes & les Dez sont ses plus beaux liures,
qui luy font abhorrer autant les gens de lettres,
qu’il ayme les Louys, quand la nuict le presse de finir
ses heures pour dire Complies, il est touché
d’vne Syndese qui le porte à dire à ses Partisans,
Tollimur in altum vt lapsu grauiore ruamus.

A COMPLIES. IL n’est rien de plus fascheux à nostre Mazarin
que de dire Complies, il ne seroit iamais racomply
des delices ny des tresors de la France, il
les commence d’vne voix triste & plaintiue, & addresse ce verset à nostre Auguste Parlement; Couuerte
nos Deus salutaris noster, & auerte tram
tuam a nobis, & en suite il chante ce motet au Roy.
Esto mihi in Deum protectorem & in domum refugij,
vt saluum me facias, apres se tournant du
costé de la Reyne, il luy dit aucc mille sanglots.
Quoniam fortitudo mea & refugium meum es tu,
& propter nomen tuum deduces me, & enutries
me, apres il harangue Monsieur le Duc d’Orleans
en cette sorte. Educëe me de laqueo hoc quem absconderunt
mihi, quoniam tu es protector meus, &
en apres il dit à Monsieur le Prince. In te Domine
speraui non confundar in æternum, enfin il dit
à Monsieur le Chancelier d’vne voix plaintiue
ce verset. Inclina ad me aurem tuam accelera
vt eruas me, nostre Ministre ne voudroit iamais
mettre fin à ses Heures, mais il est temps qu’il se
retire, & qu’il dise son Breuiaire à la Romaine, le
sien ne vaut plus rien, depuis que Nosseigneurs de
Parlement en ont leué la couuerture, qui estoit
l’authorité Royale, adieu donc Mazarin, puisque
tu as acheué ton office, va reuoir l’Italie, car la
commemoration de tes Confesseurs les Partisans
est inutile, & celle des Martyrs François qui demandent
vengeance à Dieu, te doit faire mourir
de regret, si tu n’ayme mieux perdre la vie sur vn
eschassaut. Vade non vale.  

FIN.

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Occurrence 7. Anonyme. AVX FRANÇOIS FRATRICIDES, PAR VN... (1652) chez [s. n.] à Paris , 15 pages. Langue : français. Voir aussi B_14_17. Référence RIM : M0_436 ; cote locale : B_9_31. (Page de titre en page 2; numérotation jusqu'à 15 (Moreau idem).). le 2012-04-20 02:46:40. . Machib.
2. 29 Se taise donc qui voudra, ou celuy qui iuge qu’il est
bon de se taire : Pour moy ie m’estimerois dur de cœur,
d’vn costé, & bien delicat de l’autre, & traistre à la Religion,
à la raison, au veritable seruice du Roy, & au zele du prochain, dont la pauureté & les miseres font le paué
des ruës de Paris, & jonchent la campagne, si ie gardois
le silence en vn si grand, si éuident, & si vniuersel
peril de ma Patrie.  

2. Machab. 5. 6. Iason verò non parcebat in cæde ciuibus suis, nec cogitabat
prosperitatem aduersum cognatos malum esse maximum,
arbitrans hostium & non ciuium se trophæa capturum.

FIN.

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