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Mazarinade n° B_3_15

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Anonyme [1652], LE PLAIDOYÉ DE LA MAISON ROYALLE, OV LA CAVSE D’ESTAT, montrant comme il faut borner I. Les interests des Princes du Sang. II. Les interests des Princes Estrangers. III. Les interests des Mareschaux de France. IV. Et les interests des autres grands de l’Estat. , françaisRéférence RIM : M0_2773. Cote locale : B_3_15.


que cette tragique disposition de tous les plus horribles
desreglements puisse aucunement empieter sur
leur authorité.
 
I. Ne perdons pas tant de temps à l’amplification
d’vn prelude, mais entrons vn peu plus serieusement
dans l’examen des crimes d’Estat ; & faisons voir,
premierement, que tous les affronts qu’on fait aux
Princes du Sang retombent par reflexion sur la personne
du Roy ; pour monstrer en suitte que ces mesmes
affronts sont des attentats, ou des crimes d’Estat.
Comme la Royauté n’est point despotique, c’est
à dire, tyrannique ou desraisonnable parmy les François,
il ne faut point douter qu’elle est d’autant plus
esclatante que plus elle est enuironnée de Princes du
Sang, & que sa principale gloire consiste à voir
beaucoup d’Illustres dans sa Naissance qui puissent
estre capables de recueillir la succession de la Souueraineté,
supposé qu’il fust necessaire de la transporter
à quelque branche de la Maison Royalle, lors
que la souche viendroit à manquer, comme il ne
se peut que trop facilement dans les reuolutions de
l’Estat.
Il n’en est pas de mesme de la Souueraineté Françoise
que de la Turcque ou de l’Espagnole, celle-là,
comme elle est entierement tyrannique, debute par
le fratricide ; Et pour vn premier coup d’essay de son
pouuoir absolu, teint son escarlatte Royalle du Sang
des plus proches, qui sont en quelque façon capables