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Mazarinade n° A_2_35

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Anonyme [1649], DIALOGVE DE DEVX GVEPEINS, SVR LES AFFAIRES DV TEMPS. , guépinRéférence RIM : M0_1078. Cote locale : A_2_35.

Pas tant, car il auint encoze in petit de pain & de vin
qu’an ne se doutet pas, & pis apres il ont leué des soudars
por en faire ve nir tot leur sou.
Atou hasards, i’auon poussible bian deux cens poinsons
de vin tot peur d’auuarna, moé, mon freze Cidras & mon
freze Marcoux, ie vouras qu’il en tinsint chaque nan, &
quy ne leuissint point de soudars, autrement tot est
pardu, si le bon Dieu, la bonne, Vierge Mazie, Monsieur
Sainct Loup, & Monsieur Sainct Ambrase nos bons
Patrons ny boutte la main.
Mais ny auet pas moujan de les bouté d’écord auparauant
qu’y s’enharnachissint pus auant dans ce tréboüillement
là : que n’assembloint y tous leux bons emys.
Mourdié c’est dommage que nos deffuncts bons parassians
& vartuzeux personnages ne san en ce monde,
Braze Vaillant, Iean Démouzeux, Loup Faucheux, Thomas
Ieunssin, Sidiae Vaillant Dauid Gigot, Fiacre Sornicle,
Bastian Poiulasne, Iacob l’Auesque, Pasqué le
Groux, Thomas Barde, Gentian Iauoy, Fiacre Malesio,
Toussaincts Panasse, & tant d’autres hebilles gens
qui sont morts.
Hé ou sont y asteuze, jarnidié y ne lascherint pas çà
d’emparla, ils en vianrint bian à bot eux, ils en ont bian
dabroüillé d’autres en leu temps d’aussi plantuzeuse
importation que steux.
Par la morgoüé y faut y bouté ordre auant que cela
sat pus auancé, outrement y nous fezint inne guairre
qui nous reineret de fon en comble.
Quant i’y pensé, i’auon encoze bian pardu à la mort
de l’Euocat Boudin, la morgoüé qu’il auat vne belle loquence