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Mazarinade n° C_12_8

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Anonyme [1652], LE LABYRINTE DE L’ESTAT, Ou les veritables causes des malheurs de la France. A CTESIPHON. , françaisRéférence RIM : M0_1797. Cote locale : C_12_8.



Ie sçay bien que la coustume [illisible]
que façon, l’aigreur des maux les plus insupportables
& que les forçats mesmes dans les galeres
trouuent leur chaisnes moins rudes apres
les auoir long-temps soustenuës : toutefois
nous esprouuons au contraire que comme la
goutte d’eau par sa cheute continuelle caue le
rocher, il n’est point de patience qui ne se lasse
par la rigueur d’vne souffrance qu’on veut rendre
eternelle comme celle des enfers, & de là
n’aist souuent le desespoir qui nous emporte à
toutes sortes de violences, contre ceux qui faisoient
vanité de nous mal traitter, lors que
nous restions pour eux dans la soûmission & le
respect. Nous voyons ainsi que nostre patience
à souffrir de longs outrages, oblige nos tyrans
à nous traitter plus cruellement, & sans mentir
nous n’aurions pas veu dans nos iours les
Tailles tant de fois multipliées, & si souuent
mises en party, si nos peres se fussent opposez
à leur establissement, & nous n’aurions veu depuis
peu le Mazarin en vser auec tant d’insolence,
si nous nous fussions roidis contre la puissance
du Cardinal de Richelieu, lors quelle
estoit encor foible, & qu’elle pouuoit estre
moderée.
On pourroit s’estonner de ce que le Parlement
depuis qu’on commence à faire dans l’Estat