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Mazarinade n° B_17_2

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Anonyme [1652], LE FRANC BOVRGEOIS DE PARIS, Monstrant les veritables causes & marques de la destruction de la ville de Paris. Et les deuoirs du Magistrat & de tous les bons Citoyens pour y remedier. , françaisRéférence RIM : M0_1408. Cote locale : B_17_2.


moyen d’en auoir quand bon luy semble, auec
autant & plus de facilité que la ville de Paris, au
moyen du Rosne & de la Saone, combien plus le
doit faire la ville de Paris, qui à cause du nombre
infini de ses habitans, ne peut subsister que par
l’aide des Prouinces plus esloignées ; vn ordre si
rare & si admirable nous doit seruir d’exemple,
aussi bien que celuy que la mesme Ville pratique
en l’entretien de ses pauures, ne souffrant dans
icelle aucun mendiant.
 
Il ne faut pas alleguer icy que la liberté de
vendre les denrées à tel prix que l’on veut dans
Paris y est necessaire, pour y en procurer l’abondance,
car bien que ce soit vne chose ridicule,
que ceux qui ont des denrées s’empeschent de les
vendre parce que le prix en est reglé, & à cét effet
de les porter aux lieux où la debite s’en peut
faire ; ie n’entens pas oster la liberté aux marchands
de blé de le vendre raisonnablement ce
qu’ils pourront, soit aux particuliers, soit à la
Ville, à cause des risques qu’ils y peuuent auoir,
mais ie pretens seulement preuenir les fraudes
qui s’y peuuent commettre, soit par eux, ou par
les Boulangers, sous pretexte d’vne rareté & cherté
imaginaire du blé, & neantmoins il est certain
que comme cét ordre seroit tres-vtile aux Boulangers
mesmes, parce que par ce moyen ils pourroient
tousiours vendre le pain à proportion du