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Mazarinade n° C_2_54

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Anonyme [1649], LE DVEIL DE PARIS SVR L’ELOIGNEMENT du Roy. , françaisRéférence RIM : M0_1064. Cote locale : C_2_54.



Enfin à ce grand jour, jour benist à iamais,
Auquel tu reuiendras sur le Char de la Paix,
Tu ne trouueras rien qu’vne loüable enuie
De te sacrifier nos biens & nostre vie :
Et chacun reprenant sa premiere vigueur
Ne s’en voudra seruir que pour te rendre honneur.
 
 
Ainsi mes Orateurs ne desliront leurs langues
Qu’afin de te loüer dans leurs doctes harangues.
 
 
Le Poëte animé de ce beau feu des Cieux
Qui le fait discourir à la façon des Dieux,
Ne prendra pour objet de ses vers heroïques
Que tes hautes Vertus & tes faits magnifiques.
 
 
Ces rares Ecriuains dont les obligeans soins
Sont des temps écoulez les immortels témoins,
Entre tous les Suiets de leur fameuse Histoire,
Feront le digne chois de ta brillante Gloire.
 
 
Celuy qui sur l’essort d’vn innocent orgueil,
Va sonder nos destins iusques dans le Soleil,
L’Astrologue qui lit dessus les Corps celestes,
Les biens qu’il faut attendre, & les maux plus funestes,
Auec plus de plaisir & de charmes encor,
Y lira tes exploits écrits en lettres d’or.
 
 
Le Mathematicien, n’aimera sa science,
Que pour en seconder ton aimable puissance :
Pour faire reüssir tes desseins genereux,
Rendre auec ta valeur tous tes sieges heureux,
Et prendre part enfin dans ces nobles conquestes
Qui t’assujettiront les plus sublimes testes.
 
 
Le Geometrien d’vne semblable ardeur
A tes mesmes progrez dédira son labeur :