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Mazarinade n° B_15_43

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Anonyme [1652], LE DEPART DE MESSIEVRS LES DEPVTEZ des six Corps des Marchands de ceste Ville de Paris, hors de la Ville de Ponthoise. Dans lequel, outre la reception que le Roy leur a faite, est La Response qu’il a faite par escrit aux sieurs le Vieux, Escheuin, & Pietre, Procureur du Roy en l’Hostel de Ville, La Declaration du Roy en faueur des Bourgeois. ET Vn sommaire de sa Response par escrit aux Deputez des six Corps des Marchands. , françaisRéférence RIM : M0_1002. Cote locale : B_15_43.


de voix, d’allegresse, & de resiouissance, chacun
criant Viue le Roy, ce qui fit chãger sa Majesté de couleur
& apres auoir la teste nuë salué de rechef la Cõpagnie
il se retira. Ainsi partirent ces Messieurs contens
de l’honneur qu’ils auoient receu du Roy & prirent le
chemin de Paris, sans faire aucune ouuerture de leur
Lettre : estans arriués elle fut leuë en presence de tous les
Corps, & de la presentée à son A. R. à laquelle les Bourgeois
rendirent l’honneur deu à sa grandeur.
 
Quoy que dans cette Lettre du Roy, il n’y ait rien que
ce que i ay cy dessus rapporté, neantmoins pour la satisfaction
de celuy entre les mains duquel la presente
pouroit tomber sans auoir veu l’imprimé de la veritable
Response, i’ay creu qu’il estoit à propos d’en inserer
icy sommairement deux ou trois mots.
Cette Letre marque comme le Roy a esté sensiblement
touché des tesmoignages de l’affection & de la fidelité
que les Bourgeois ont tesmoigné auoir pour sa
Majesté. La satisfaction qu’elle en a euë par les mouuemens
de leur cœur qu’elle en a veu paroistre sur leurs
visages, que la response qu’elle a faite aux Deputez de
l’Hostel de Ville respond aux instãces qui luy sont faites
tant pour son retour à paris que pour la Paix qui luy est
demandée laquelle elle a desia accordée par sa Declaration
de l’Amnistie qu’elle à fait publier en son Parlement,
que ce n’est plus à sa Majesté à qui il se faut addresser
ains à ceux qui fõt durer la guerre pour y trouuer
leur auatage, & desquels on se doit particulieremẽt
plaindre se dédisant continuellemẽt des paroles & des
promesses qu’ils donnent journellement à sa Majesté,
abusans de son authorité ; & en disposant selon leur caprice,