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Mazarinade n° C_1_45

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Anonyme [1649], LE COVRIER ESTRANGER, CONTENANT LA LETTRE DE CREANCE QVE L’ARCHIDVC LEOPOLDE A ENVOYEE A Messieurs de la Cour du Parlement de Paris. Ensemble ce qui s’est passé en ladite Cour sur le mesme sujet: & la Harangue faite par Messieurs les gens du Roy à S. Germain en Laye. , françaisRéférence RIM : M0_826. Cote locale : C_1_45.


LE
COVRIER ESTRANGER. Contenant la Lettre de Creance que l’Archiduc Leopold
a enuoyée à Messieurs de la Cour du Parlement de
Paris.

Ensemble ce qui s’est passé en ladite Cour sur le mesme suiet.
Du vingtiesme Fevrier 1649.
CE iour la Cour toutes les Chambres assemblées, le sieur Prince
de Conty a dit, qu’il y auoit vn Gentil-homme au Parquet
des Huissiers enuoyé de la part de l’Archiduc Leopold auec
lettre de creance, pour dire à la Cour que l’Archiduc auoit
esté recherché de la part du Cardinal Mazarin, de faire paix
entre les deux Couronnes, aux conditions de remettre au
Roy d’Espagne toutes les conquestes sur luy faites, & d’opprimer
le Parlement & Paris comme rebelles ; Que ledit Archiduc n’y auoit voulu
entendre, ne trouuant seureté de traitter auec vn Ministre condamné par le
Parlement où le traitté deuoit estre omologué : Que l’Archiduc proposoit de
rendre le Parlement arbitre de la Paix. Et sur ce les Gens du Roy sont entrez ;
qui ont dit par la bouche de M. Omer Talon Aduocat dudit Seigneur, qu’il
y a huict iours qu’ils receurent ordre de la Compagnie, pour aller deuers le Herault
qui estoit deuers la porte S. Honoré, luy faire entendre la Declaration de
la Cour, ce qu’ils executerent à l’instant ; & ayant trouué vn particulier nommé
Petit qui tenoit compagnie audit Herault, ils le prierent de se vouloir charger
des lettres qu’ils estoient obligez d’escrire à la Cour, pour donner aduis à la
Reyne de leur deputation, & obtenir les seuretez necessaires pour leur voyage ;
ce que ledit Petit ayant promis à l’instant en sa presence, ils escriuirent à Monsieur
le Chancellier & à Monsieur le Tellier Secretaire d’Estat, pour auoir leurs
passeports necessaires pour aller & venir à sainct Germain, l’escorte pour les
conduire & reconduire, & la route qu’ils deuoient tenir ; desquelles lettres
n’ayant point eu de responce, ny le Samedy ny le Dimanche iusques à midy, ils
creurent estre obligez d’escrire pour vne seconde fois, & d’enuoyer vn Courier
exprez pour auoir responce, laquelle ne leur fut renduë que Mardy à quatre
heures apres midy ; de sorte qu’ils partirent Mercredy matin sur les huict heures,
assistez d’vne vingtaine de gardes de la ville qui les conduisirent iusques
hors la porte, où ils trouuerent vn Trompette du Roy qui les attendoit, sous la