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Mazarinade n° B_14_40

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Anonyme [1652], DERNIER ADVIS DONNÉ AVX PARISIENS, dans la crize des maux de l’Estat. , françaisRéférence RIM : M0_1012. Cote locale : B_14_40.


autant aimé ce braue Prince qu’il vous a aimez.
 
Vous vous laissez charmer par cent pains que la
Cour vous enuoye ; Et vous ne voyez pas qu’elle n’a
d’autre dessein que d’en rapporter cent septiers de
bled ; & qu’auec les mesmes charrettes qu’elle fait
semblant de vous donner dequoy viure, elle emmene
des munitions de guerre pour vous faire mourir :
Mais le mal-heur est, que vous vous donnez à vn peu
d’apparence, & que vous ne voyez pas que Mazarin
& la Reyne vous flattent, parce qu’ils voyent bien
qu’ils ont besoin de vous-mesme, pour se defaire de
vous : Sçachez qu’il est temps de vous desabuser ;
que la Reyne est Espagnolle ; que le Mazarin est Italien,
& que Messieurs les Princes sont les Enfans de
la maison Royalle, qui ne sçauroient choquer la
Royauté, sans se choquer eux-mesmes, & qui ne sçauroient
se maintenir, qu’en maintenant Sa Maiesté.
Si son Altesse Royale n’agissoit que par ses inclinations
toutes pures, vous le verriez voler au trauers
des hazards pour conuaincre qu’il est vostre Pere :
Mais sa grande bonté ne le soumet que trop à des impressions
estrangeres, qui débauchent par leurs detestables
intrigues la generosité de son Esprit tout bienfaisant :
Et vous ne ressentez les effets de cet iniuste
ascendant que vos ennemis ont sur son Esprit, que
parce qu’vn infame Coadiuteur le possede souz le
faux pretexte de cette trompeuse monstre de pieté,
qu’il fait éclatter à la faueur de son camail, & de son