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Mazarinade n° A_3_11

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Anonyme [1649], LE BON SVCCEZ DE TOVTE LA FRANCE, PROVVÉ PAR LA NATVRE DES ASTRES. , françaisRéférence RIM : M0_591. Cote locale : A_3_11.


de ce que ie sçay. Mais comme il est difficile dans
cette matiere que quelqu’vn ne prenne pour soy ce
que ie diray, ie proteste auparauant que de commencer
que ie n’ay point le dessein d’offencer personne,
mais que ie veux seulement jetter les yeux sur les Astres,
& t’aprendre ce qu’ils nous predisent.
 
Le François.
Ce n’a iamais esté mon dessein de sçauoir de vous
quelque chose qui pûst porter preiudice aux particuliers,
& moins au public, ma curiosité procede du zele
que i’ay de voir fleurir mon pays, & s’il luy doit arriuer
quelque mauuaise fortune de m’en attrister, &
de la destourner si ie puis ; au contraire s’il luy doit
venir du bonheur de pousser à la rouë tant que ie
pourray, & d’en auancer le succez.
L’Astrologue.
Ta bonne volonté m’oblige plus particulierement
à te contenter : Escoute donc ce que ie vay
dire.
Sçaches que les Astres ont vn grand pouuoir sur
nos actions, toutesfois Dieu s’est rendu si bon pour
les hommes, qu’il ne les a point creez absolus sur
nous, nous pouuons forcer leur pouuoir par nos bonnes
inclinations, ou par nos malices, ce qu’ils nous
font n’est qu’vne certaine propension au bien ou au
mal, que nous auons pouuoir de conduire par tous
les endroits où nous voudrons cheminer. Ne t’épouuentes
donc point par la malignité des Planettes
qui domineront dessus toy, mais tasche à les diuertir,
soit par ta prudence, ou par tes prieres que tu
adresseras à Dieu, qui demeure tousiours le maistre de
ses creatures. I’auois à t’auertir de cela auparauant