[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° A_2_15

Image de la page

Anonyme [1649 [?]], ACTIONS DE GRACES DE TOVTE LA FRANCE A MONSEIGNEVR LE PRINCE DE CONDE Touchant son consentement à la Paix fait par vn Bourguignon. , français, latinRéférence RIM : M0_28. Cote locale : A_2_15.


autant de combats, & vos combats autant de
victoires, ne falloit-il pas couronner le tout, par
vne glorieuse cognoissance de vous mesme auec
vne victoire remportée sur vos passions.
 
Que vous auez bien obserué ce beau Precepte,
 
Omnia si vis noscere te ipsum noscere discas
Omnia si vis vincere te ipsum vincere discas.
 
Puis que ayant trauaillé si soigneusement toute
vostre vie à cognoistre non seulement toutes les
sciences, maistous les hommes ; il ne vous restoit
plus qu’à vous cognoistre vous mesme, comme
apres n’auoir fait autre chose que de vaincre, veu
qu’il n’est personne qui ne sçache les combats que
vous auez donnez, les victoires que vous auez remportées,
les villes que vous auez prises & les prisonniairs
de guerre que vous auez faits, il ne vous restoit
plus, Monseigneur, qu’à vous vaincre vous
mesme, dans vne action où il sembloit que vous
vouliez ternir toute vostre gloire. Ie ne puis vous
le celer & auec tout le respect que ie dois à vostre,
A. ie luy demande tres-humble pardon, si ie luy dis
que l’employ qu’elle auoit voulu prendre estoit en
quelque façon iniuste, puis qu’il n’estoit pas non
seulement contre Paris, mais qu’il sembloit choquer
l’interest de toute la France. Ie veux croire
pourtant qu’elle auoit de iustes raisons pour cela.
[1 lettre ill.]ont ie n’auray iamais la temerité de rechercher
[1 mot ill.] causes, mais Monseigneur, encore estoit-il vn