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Mazarinade n° B_17_27

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Anonyme [1652], LA VERITÉ, PARLANTE AVEC liberté, sur l’Estat present. I. Sur la corruption de tous les Ordres & Loix du Royaume, dans le Ministere du Cardinal Mazarin. II. Sur les mal-heurs que la France à soufferts par sa tyrannie. III. Sur les moyens de preuenir à l’aduenir le Gouuernement des Estrangers. IV. Et pour pourueoir à la Regence durant la Minorité & le bas-aage de nos Rois. , françaisRéférence RIM : M0_3997. Cote locale : B_17_27.


& la personne sacrée du Roy entre les
mains d’vn profane & d’vn desesperé estranger
> & Italien sans s’en émouuoir & sans faire tous
les efforts pour l’en retirer ? Elle seroit si facile
que de se laisser persuader à des fourbes ou à des
simples qui font parade de l’authorité d’vn Roy
Majeur, & par vn estrange paradoxe s’en veulent
seruir pour la perdre & pour la dissiper ! Le
Roy est Majeur, disent-ils, & par consequent
absolu : il veut que le Mazarin soit auprés de luy,
sa volonté doit passer pour raison : Dequoy se
mettent-t’ils en peine ? veulent-ils commander
à leur Souuerain ? veulent-ils contraindre ses
inclinations ? Sa condition sera-elle pire que
celle des particuliers qui choisissent des domestiques
à leur fantaisie ?
 
Voila de belles raisons en apparence ; mais
qu’il est aisé de destruire par celle-cy.
Premierement, si le Roy est Majeur à present
& qu’on se vueille attacher au nombre prefix de
la quatorziesme année pour le faire si absolu,
qu’il luy faille rendre vne obeїssance aueugle ;
il ne l’estoit pas moins le septiesme de Septembre
qu’il fit sa premiere entrée dans le Parlement :
il est toutefois asseuré qu’il y confirma la
Declaration contre Mazarin, qu’on auoit fait
veriffier le iour precedent.
Que si le Roy agissoit par la suggestion d’autruy