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Mazarinade n° B_2_22

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Radigues [signé] [1652], EDICT DV ROY, Portant Amnistie de tout ce qui s’est passé a l’occasion des presents mouuements, à la charge de se remettre dans trois iours dans l’obeïssance du Roy. Verifié en Parlement le vingt-sixiesme Aoust, 1652. , françaisRéférence RIM : M0_1184. Cote locale : B_2_22.


capables de les maintenir long-temps dans leur authorité,
vsurpée, & si violente ; Ils ont appellé à leur ayde, & pressé instamment
les Espagnols de marcher auec toutes les forces de
leur Armée des Pays-bas, pour s’approcher de nostredite Ville,
comme ils auroient fait, si nous n’eussions enuoyé nos Armées
au deuant d’eux, & ne leur eussions fait prendre les postes
necessaires pour s’opposer à leur passage ; Et encores que
tels attentats contre Nous, nostre authorité, & nostre Estat,
contre la vie & la liberté de nos Officiers & Sujets, & contre
toutes les Loix & l’ordre de nostre Royaume, ne deussent pas
estre soufferts de la part de qui que ce soit, ny demeurer impunis ;
& qu’il soit à craindre, que ceux qui ont tramé & conduit
de telles entreprises, qui voyent d’vn œil sec la desolation
de nos Prouinces ; & que les Troupes des Espagnols viuent à
present aux dépens de nos Sujets : Au lieu que par le passé, les
Pays qui leur sont soûmis, ont seuls souffert les maux & les
incommoditez de la Guerre qu’ils ont causée dans la Chrestienté,
ne puissent pas estre disposez à se départir du projet
qu’ils ont fait de partager nostre Estat auec eux. Neantmoins,
considerans que la plus grande partie de ceux qui se sont engagez
dans les presens mouuemens, y ont esté induits par les artifices
desdits Princes, sous pretexte de ladite Declaration du
six Septembre dernier, n’estans pas encores informez de ce
qui s’estoit passé lors de l’expedition d’icelle, ny de nos intentions
sur ce sujet ; & n’ayans pas reconnu les veritables causes,
ny jugé les pernicieuses consequences de ces troubles ; Que
cependant, nous les sentons dans le cœur de nostre Estat, &
qu’ils vont si auant, qu’ils seroient capables de le ruyner, si le
cours n’en estoit arresté. Estans touchez d’vne viue douleur
des violences extrémes, que tant d’Armées de differens partis
causent en diuers endroits, sans qu’il paroisse plus aucun respect
des Majestez Diuines & Humaines ; Et ayans vne tres-sensible
compassion des pertes & calamitez que nostre peuple
souffre, ayans aussi vn sentiment particulier de la fidelité & affection
à nostre seruice, que nos Sujets de tous les ordres du
Royaume nous ont fait connoistre presque en toutes nos Prouinces,