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Mazarinade n° D_1_22

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Phelypeaux [signé] [1650], DECLARATION DE LA VOLONTÉ DV ROY, estant en son Conseil, sur la rebellion de Bordeaux. Publiée le premier Septembre 1650. , françaisRéférence RIM : M0_875. Cote locale : D_1_22.


du péril où ils auoient esté, par la douceur dont ont avoit vsé en leur
endroit, au lieu de reconnoistre vn si grand bien fait, ne se soient
portez à de nouvelles conspirations. & n’ayent fait de continüelles
pratiques dans toute la ville, pour faire accepter seulement en apparence
la paix qui leur avoit esté envoyée, sans l’exécuter en effet :
Au même instant qu’ils reçeurent d’vne main les graces extraordinaires
que Sa Majesté leur avoit faites, ils rejettérent de l’autre toutes
les conditions de la paix qui avoient esté iugées nécessaires
pour affermir le calme dans ladite ville, persisterent à prétendre
& à demander celles dont leurs Deputez s’estoient formellement
dé partis, & n’oublierent rien pour jetter les fondemens d’vne
nouuelle révolte, & pour se mettre en estat de la soustenir : On
refusa dans le Parlement & dans la ville le rétablissement de ceux
qui en avoient esté bannis pendant la guerre, pour avoir esté affectionnez
au seruice de Sa Maiesté : On les voulut obliger à faire
des submissions honteuses à ceux qui avoient esté dans la rebellion,
/> & à payer les sommes qui avoient esté imposées sur eux pendant leur
absence, avant que de pouvoir estre admis à l’exercice de leurs
Charges : On ne se contenta pas aprés l’arrivée du Courier qui
avoit porté la Declaration de la paix de passer outre à la démolition
du Chasteau de sa Maiesté, qui devoit cesser par ladite Déclaration :
On ne fit pas scrupule depuis la Déclaration de ladite
paix d’establir de nouvelles impositions pour le payement des
debtes qui n’auoyent esté creées pendant les troubles que pour
faire la guerre à Sa Majesté : & cela non seulement sans sa permission,
mais au prejudice du refus qui en avoit esté fait ausdits
Députez, qui s’estoyent dé partis de cette prétention pour en
obtenir d’autres, sur lesquelles on leur avoit donné contantement :
Et ce qui est de plus scandaleux, on n’eut pas honte de recevoir incontinent
apres dans ladite ville des Députez d’Espagne, avec lesquels,
Sa Majesté a esté tres-bien avertie, que Lusignan, Sauvebœuf
& Fontanel de concert, avec quelques Officiers du Parlement, &
se faisans forts pour toute la ville s’obligerent par vn Traité secret
à faire recommancer la guerre dans ladite ville & dans le reste de
la Province, pour occuper les armes de Sa Majesté par vne diversion
en faveur des ennemis de l’Estat, aussi tost que le commancement
de la campagne & la conjoncture des affaires en rendroyent
le succez vray-semblablement plus facile : Il est mal aisé qu’vne si