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Mazarinade n° B_15_41

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P. D. B. D. P. [signé] [1652], HARANGVE EN PROVERBES, FAITE A LA REINE, Par vn notable Bourgeois de la Ville Royale de Pontoise, deux iours auant le depart de Mazarin. Pour obliger cette Princesse à consentir à son esloignement, par les raisons cy-apres deduites. , françaisRéférence RIM : M0_1562. Cote locale : B_15_41.


les raisons sus alleguées, qu’il faut appeller qui
a part, que chacun le sien n’est point trop, qu’il
ne faut faire son propre du bien d’autruy, ny
prendre à toutes mains, sans se soucier ny des
rez ny des tondus, en faisant à Dieu barbe de
feurre, & disant que tout est à soy iusqu’au gros
chesne, & le gros chesne & tout ; qu’ainsi par
droit & par raison chacun est maistre en sa maison,
qu’entre trop & trop peu demeure la mesure,
& que la clause des Tabellions est icy necessaire
à obseruer, comme par tout ailleurs, sans
autruy droit. Mais peut-estre on nous battra les
oreilles de ce prouerbe en faueur de Mazarin,
de bien seruir & loyal estre, de seruiteur on deuient
Maistre : toutefois ceux qui mettroient ce
discours en auant, auroient trop beu d’vne fois,
& marche sur de mauuaise herbe, & prendroient
sans doute Marthe pour Renard, puis
que les seruices que ce mal-heureux a rendus à
la France sont bien aisez à compter, parce que
le nombre n’en est pas grand : aussi dit-on qu’il
est heureux dans ses entreprises, comme si tout
fondoit, d’où vient qu’on l’accuse auec iustice
du mauuais temps qui court, & de ce que les
affaires de cét Estat depuis cinq ou six ans, sont
tousiours allées au rebours de bien. On dit pourtant
qu’il a bien du sens, mais les harangeres de
Paris disent qu’il s’assied dessus, & qu’on luy